De ce que raconte Matt Easton, les sabres sortaient "blunt" des manufactures, et étaient distribués ainsi dans les unités (ou aux officiers). Ils n'étaient affûtés ("service sharpened") qu'au moment où le porteur était réellement envoyé sur un théatre d'opération. C'est pas idiot: ça réduit le risque d'accident dans les casernes et lors des exercices et manoeuvres, et ça évite que le tranchant puisse être abimé et ait à être entretenu alors qu'il ne sert pas. Le "tranchant" me semble un peu épais, mais en même temps, dans la partie qui sert réellement, (le faible de la lame, qui par ailleurs est de section losange, donc forme une sorte de contre-tranchant), il est un peu plus fin, ne faisant "que" environ 1mm d'épaisseur. C'est le premier sabre que j'ai comme ça, donc je n'ai aucun point de comparaison. Mais la lame est clairement neuve, c'est pas un bricolage à partir d'une autre lame recyclée. Je ne compte pas y toucher, justement pour cette raison.
Il est assez proche, dans le style, de ce sabre:
Mais sur ce sabre, on voit que la lame a un large pan creux, plutôt style lame de hussard, alors que le mien a une section très similaire à celle du 1822 de cavalerie anglais, tout en ayant une pointe dans l'alignement du dos (le 1822 a une pointe en langue de carpe). Mais on voit aussi sur ce sabre que le manche présente un léger angle avec le dos de lame, et c'est probablement ce qui manque au mien pour lui donner un maniement aussi fluide qu'on pourrait le souhaiter. Bref, mon petit sabre reste pour l'instant un vilain canard, manifestement issu des filières de production normales, mais ne correspondant pas aux grands types, et même les prennant sacrément à contrepied (forme de sabre de hussard, mais section de type plus tardif, le tout dans un format briquet, mais avec une monture de vrai sabre full-size)
EDIT: Bedres m'a doubler.