Iron-back version Noyer de Serge Frezier (revue)
Publié: 09 Sep 2013 20:55Bon, j'avais dit je ne sais plus trop où ni quand que je ferais une revue... je profite donc de cette journée de repos bien méritée pour vous parler de mon Iron-back de Serge Frezier, version Noyer.
Par où commencer?
Ceux qui ont déjà réalisé des revues comprendront ma difficulté à débuter...
Bon autant vous le dire, en tous les cas pour ceux qui ne connaissent pas, les couteaux de Serge sont uniques en leur genre et c'est là tout ce qui fait leur charme pour le "coureur des bois" que je suis... juste en le regardant (et ça m'arrive souvent d'ailleurs: le sortir juste pour le regarder), vous vous prenez à rêver de forêts et de contrées sauvages!
Pour ma part, il s'agit de mon troisième pliant de Serge, il fait suite à un ForestFrag (le premier qu'il ait réalisé je crois) et à un NessFrag dont je vous ai déjà parlé ici.
Cette version Noyer, je l'avais repérée depuis un moment et je me l'étais mise dans un coin de la tête jusqu'à ce que je retombe sur les tofs du panda... il m'en fallait un.
Le cahier des charges a été établi avec Serge; le but était d'avoir une version "civilisée" plus "discrète" au quotidien... facilement utilisable en EDC en quelque sorte.
Après quelques semaines d'attente, enfin des semaines qui font des mois en fait, j'ai enfin reçu mon "couteau des bois" qui se voudrait aussi à l'aise dans les bois qu'à la ville sur le papier.
Ses caractéristiques:
-11,5cm fermé avec un manche en noyer de 14mm d'épaisseur,
-une lame en 100C6 de 9,2cm et presque 3mm d'épaisseur (peut être 2,8mm) pour laquelle j'ai demandé un discret faux contre-tranchant,
-une lanière de cuir remplace le conventionnel anneau forgé utilisé habituellement par Serge pour ses pliants (c'est moins bruyant).
La lame présente une émouture de type plate intégrale se terminant par un fil fin en début de lame et un peu plus épais à l'approche de la pointe: c'est bien, je ne devrais pas la casser de la sorte.
Fermé.
Ouvert.
Le dos du manche montrant le ressort externe.
Un centrage parfait avec la petite pièce de cuir au cas où…
Détail sur le cran qui vient se loger dans le ressort externe.
Un axe de 3-4mm.
Tout cela transpire la robustesse en main.
Les ajustages mécaniques sont vraiment parfaits... je ne vais pas lui caresser le dos dans le sens du poil mais les progrès de ce côté là sont flagrants!
La manipulation à l'ouverture/fermeture est ferme juste ce qu'il faut tout en restant fluide, il n'y a pas un pet de jeu vertical ou latéral de la lame en position ouverte... limite on se demande comment tout cela coulisse tellement la mécanique est ajustée.
Bon avant tout chose, je vais me préparer un salade pour midi tant que la lame est propre:
Les victimes: tomate et basilic du jardin.
Et c'est parti: voyons jusqu'où on peut aller...
… y'a moyen de faire fin!
Et voilà le résultat.
Passons au classique test de la feuille; en voilà une qui traîne parmi d'autres sur la table...
Ceux qui ont l'oeil averti remarqueront que les pointes de papiers sont vraiment fines.
Voyons ce que ça peut donner sur le bois... y'a toujours tout un tas de "trucs" qui traînent dans mon jardin.
Té, voilà une vieille branche de noisetier (au bas mot 3 ans d'âge... de la "bonne" quoi!), on la plie un peu pour voir, ça casse net: elle est bien sèche!
Quelques copeaux fins.
En détail.
Des copeaux plus gros qui permettent de voir la pénétration dans le bois... c'est plutôt pas mal!
Ah oui! C'est même très bien!
Passons à la réalisation de la pointe:
Après 4 coups de lames bien francs, le résultat est là: la quantité de matière retirée est très satisfaisante (et le passage des petits noeuds aisé (on en voit un sur la photo) ce qui n'est pas forcément évident).
Hop, 4 petits coups de plus:
Résultat: une belle pointe dans du noisetier bien sec en 8 coups de lames (en 6 c'était fait, mais j'ai peaufiné).
Autre truc tout bête:
… si l'idée me prenait de me remettre au feu par friction...
Pour finir d'achever le bout de noyer, j'ai entrepris de le refendre à la main:
La section du bois.
Et le résultat:
Pas de souci à se faire pour le petit bois de cet hiver
Ça va peut être vous paraître con, mais j'ai eu du mal à réaliser cette revue... obliger de cogiter au cours de chaque test à quel serait le suivant...
Donc, à court d'idée, petite pause clope dehors et nouvelle idée:
On va bâtonner gentiment sur une branche de section plus forte que mon noisetier.
Comme dans du beurre.
Même le petit noeud est passé sans problème!
Alors, je suis bien le premier à le dire, je sais bien: "c'est une drôle d'idée de bâtonner avec un pliant" "ça ne sert à rien"
Mais ça reste quelque chose d'intéressant en hiver quand le bois mort est humide et qu'il faut aller chercher le bois sec au coeur de la branche par exemple,… tout en ayant la flemme de sortir le fixe de 20 de lame.
Ensuite, petit tour dans le jardin pour y trouver l'inspiration:
Une branche de figuier coupée à la volée.
Plantage dans du bois vert.
Pour tester la tenue du fil, coupe à la volée d'herbes hautes:
Avant.
Après: pas évident de voir, on voit la différence en regardant le portillon en arrière plan. Aucun souci de coupe, à chaque fois la coupe s'est effectuée nettement en une seule fois.
En gros plan:
Avant.
Après.
Avant.
Après. La coupe est super nette sur une tige creuse et bien sèche... un truc pas réalisable si le fil avait été émoussé
Et puis voilà, c'est tout!
Enfin non, après cette série de tof et le début de la rédaction de la revue, je suis allé voir au poulailler: un poussin est né ce matin: il lui faut un abreuvoir à sa taille!
Ni une ni deux, je ressors l'appareil et hop:
C'est cool une pointe pour percer
La conclusion de tout ça en ce qui me concerne c'est que ce couteau (que je trouve magnifique soit dit en passant) qui était pensé pour être aussi à l'aise à la ville que dans les bois l'est effectivement!
Votre humble serviteur.
Par où commencer?
Ceux qui ont déjà réalisé des revues comprendront ma difficulté à débuter...
Bon autant vous le dire, en tous les cas pour ceux qui ne connaissent pas, les couteaux de Serge sont uniques en leur genre et c'est là tout ce qui fait leur charme pour le "coureur des bois" que je suis... juste en le regardant (et ça m'arrive souvent d'ailleurs: le sortir juste pour le regarder), vous vous prenez à rêver de forêts et de contrées sauvages!
Pour ma part, il s'agit de mon troisième pliant de Serge, il fait suite à un ForestFrag (le premier qu'il ait réalisé je crois) et à un NessFrag dont je vous ai déjà parlé ici.
Cette version Noyer, je l'avais repérée depuis un moment et je me l'étais mise dans un coin de la tête jusqu'à ce que je retombe sur les tofs du panda... il m'en fallait un.
Le cahier des charges a été établi avec Serge; le but était d'avoir une version "civilisée" plus "discrète" au quotidien... facilement utilisable en EDC en quelque sorte.
Après quelques semaines d'attente, enfin des semaines qui font des mois en fait, j'ai enfin reçu mon "couteau des bois" qui se voudrait aussi à l'aise dans les bois qu'à la ville sur le papier.
Ses caractéristiques:
-11,5cm fermé avec un manche en noyer de 14mm d'épaisseur,
-une lame en 100C6 de 9,2cm et presque 3mm d'épaisseur (peut être 2,8mm) pour laquelle j'ai demandé un discret faux contre-tranchant,
-une lanière de cuir remplace le conventionnel anneau forgé utilisé habituellement par Serge pour ses pliants (c'est moins bruyant).
La lame présente une émouture de type plate intégrale se terminant par un fil fin en début de lame et un peu plus épais à l'approche de la pointe: c'est bien, je ne devrais pas la casser de la sorte.
Fermé.
Ouvert.
Le dos du manche montrant le ressort externe.
Un centrage parfait avec la petite pièce de cuir au cas où…
Détail sur le cran qui vient se loger dans le ressort externe.
Un axe de 3-4mm.
Tout cela transpire la robustesse en main.
Les ajustages mécaniques sont vraiment parfaits... je ne vais pas lui caresser le dos dans le sens du poil mais les progrès de ce côté là sont flagrants!
La manipulation à l'ouverture/fermeture est ferme juste ce qu'il faut tout en restant fluide, il n'y a pas un pet de jeu vertical ou latéral de la lame en position ouverte... limite on se demande comment tout cela coulisse tellement la mécanique est ajustée.
Bon avant tout chose, je vais me préparer un salade pour midi tant que la lame est propre:
Les victimes: tomate et basilic du jardin.
Et c'est parti: voyons jusqu'où on peut aller...
… y'a moyen de faire fin!
Et voilà le résultat.
Passons au classique test de la feuille; en voilà une qui traîne parmi d'autres sur la table...
Ceux qui ont l'oeil averti remarqueront que les pointes de papiers sont vraiment fines.
Voyons ce que ça peut donner sur le bois... y'a toujours tout un tas de "trucs" qui traînent dans mon jardin.
Té, voilà une vieille branche de noisetier (au bas mot 3 ans d'âge... de la "bonne" quoi!), on la plie un peu pour voir, ça casse net: elle est bien sèche!
Quelques copeaux fins.
En détail.
Des copeaux plus gros qui permettent de voir la pénétration dans le bois... c'est plutôt pas mal!
Ah oui! C'est même très bien!
Passons à la réalisation de la pointe:
Après 4 coups de lames bien francs, le résultat est là: la quantité de matière retirée est très satisfaisante (et le passage des petits noeuds aisé (on en voit un sur la photo) ce qui n'est pas forcément évident).
Hop, 4 petits coups de plus:
Résultat: une belle pointe dans du noisetier bien sec en 8 coups de lames (en 6 c'était fait, mais j'ai peaufiné).
Autre truc tout bête:
… si l'idée me prenait de me remettre au feu par friction...
Pour finir d'achever le bout de noyer, j'ai entrepris de le refendre à la main:
La section du bois.
Et le résultat:
Pas de souci à se faire pour le petit bois de cet hiver
Ça va peut être vous paraître con, mais j'ai eu du mal à réaliser cette revue... obliger de cogiter au cours de chaque test à quel serait le suivant...
Donc, à court d'idée, petite pause clope dehors et nouvelle idée:
On va bâtonner gentiment sur une branche de section plus forte que mon noisetier.
Comme dans du beurre.
Même le petit noeud est passé sans problème!
Alors, je suis bien le premier à le dire, je sais bien: "c'est une drôle d'idée de bâtonner avec un pliant" "ça ne sert à rien"
Mais ça reste quelque chose d'intéressant en hiver quand le bois mort est humide et qu'il faut aller chercher le bois sec au coeur de la branche par exemple,… tout en ayant la flemme de sortir le fixe de 20 de lame.
Ensuite, petit tour dans le jardin pour y trouver l'inspiration:
Une branche de figuier coupée à la volée.
Plantage dans du bois vert.
Pour tester la tenue du fil, coupe à la volée d'herbes hautes:
Avant.
Après: pas évident de voir, on voit la différence en regardant le portillon en arrière plan. Aucun souci de coupe, à chaque fois la coupe s'est effectuée nettement en une seule fois.
En gros plan:
Avant.
Après.
Avant.
Après. La coupe est super nette sur une tige creuse et bien sèche... un truc pas réalisable si le fil avait été émoussé
Et puis voilà, c'est tout!
Enfin non, après cette série de tof et le début de la rédaction de la revue, je suis allé voir au poulailler: un poussin est né ce matin: il lui faut un abreuvoir à sa taille!
Ni une ni deux, je ressors l'appareil et hop:
C'est cool une pointe pour percer
La conclusion de tout ça en ce qui me concerne c'est que ce couteau (que je trouve magnifique soit dit en passant) qui était pensé pour être aussi à l'aise à la ville que dans les bois l'est effectivement!
Votre humble serviteur.
très complet bravo et merci beaucoup
