
Il est temps de montrer les travaux de l’été.
En attendant les pliants dont je n’ai pas encore terminé les photos, voici deux fixes qui bien qu'ayant des lames très différentes sont indissociables l'un de l'autre.
Le premier est fait à partir d’une lame de Kurios. Cela fait plus d’un an que Cyrille m’avait offert cette lame après que j’avais exprimé l’envie de faire des fixes sur ce fil. J’ai mis beaucoup de temps à me lancer parce que conscient de mon manque de technique et d’outils pour ce genre d’exercice, j’ai dû étudier pas mal de making off sur le web pour voir un peu la marche à suivre et m’équiper. Autre raison de mes atermoiements : la largeur de la lame (3cm) qui va un peu au-delà des limites de taille des bambous que j’ai en stock. En clair, je n’avais qu’un seul bout de racine suffisamment épais pour éventuellement s’y prêter.
Finalement début juin, après moult hésitations, je m’y suis mis quand même en serrant les fesses pour ne pas me planter
Un grand merci à Cyrille qui depuis le temps doit croire que j'ai abandonné l'affaire
C’est en quelque sorte un « couteau école » qui m’a permis de mettre au point ma manière de faire, (par exemple comment ajuster la garde, percer le logement de la soie, etc.…), et surtout déterminer l’ordre des choses : à quel moment sculpter le manche (après montage pas avant comme je l’ai fait), quand percer pour le rivet, quand le poser, coller tout ensemble ou par étapes… Bref résoudre toutes les questions qui me tourmentaient et m'empêchaient de dormir sereinement la nuit. Je suis conscient qu’il n’est pas absolument parfait mais je suis content d’avoir passé cette étape riche d’enseignements.
Un grand merci aussi à Pappy J.J. pour son aide précieuse et ses conseils avisés.
Lame de 90 mm sur 30 mm, épaisseur 4 mm. Suminagashi avec tranchant en aogami.
Manche en racine de bambou, garde en ébène.





Le deuxième, je l’ai monté entièrement tout seul et il est le fruit des enseignements et erreurs du précédent. Cela ne m’a pas empêché de foirer la première tentative et de massacrer un très joli bout de bambou que j’avais gardé pour l’occasion. (Qu’est ce que ça peut être chiant de démonter un fixe une fois que tout est sec et collé…

)
Certains d’entre vous ont pu voir son WIP dans LPDC, voici quelques photos qui montrent le couteau plus en détail.
La lame est d’Eric Plazen, elle fait 90 mm de long et est en sanmai avec des flancs en vieux fer et un tranchant en SC145 d’Achim Wirtz.
Le manche est comme d’hab en racine de bambou et la garde en ébène.
Un immense merci à FX

sans qui cette collaboration n’aurait pas été possible.








Merci de votre intérêt
