L’été est arrivé, les soleil brille (quand il veut), et en amuse gueule estival voici une petite nouvelle petite série de mes wondermachins.
Pour commencer trois petits couteaux. J’avais envie de m’exercer à de petites taille. Un exercice qui frise la miniature, avec ses difficultés propres qui m’a permis d’utiliser quelques bambous laissé de côté jusqu’ici parce pas assez grands ou gros pour des lames « normales ».
Le premier avec une très jolie lame toute sinueuse de Ben Cardoso en 90mcv8 (O)2 de 60 mm avec une petite ligne de trempe.
Le deuxième, avec une lame encore plus petite (55mm) de Ben également. Même acier (02) que sur le couteau précédent et quand même une ligne de trempe malgré la petite taille.
Enfin, le plus petit des trois, monté avec une lame de Philippe Jourget de 55 mm en rwl34. J’avais remarqué cette forme de lame sur un de ses mini higo en carbone que je lui ai acheté et beaucoup aimé son asymétrie avec des contre tranchants différents sur chaque face. Philippe a accepté de m’en refaire une toute pareille que voici montée :
Et puis je reviens toujours aux lames de Nagao et au charme de l’higonokami classique même si, entièrement reprises, elles me donnent beaucoup plus de travail que les autres. Il m’en restait 4 en forme de « feuiille de bambou » de 75 mm, comme il se doit en sanmai avec tranchant en aogami.
Et puis, en faisant le suivant, une idée m ‘est venue, celle d’un higo qui se double d’un sceau oriental, comme ceux qu’on utilise en Asie pour signer les calligraphies. Ainsi le couteau peut laisser sa marque en forme de glyphe mystérieux.
Et comme l’idée me plaisait vraiment je l’ai adaptée à deux higos que j’avais en réalité déjà faits avant.
Le « tigré » avec une lame tatouée qui rappelle les fissures et crevasses du manche.
Un petit dernier dans un bout de racine de bambou française, déterrée dans le jardin de mes parents.
Et puis après trois petits couteaux et quatre couteaux moyens, en voici deux gros d’un esprit plus rustique, des « higo des champs », avec des lames de Hideto Kanmera. La forme est celle traditionnelle que le forgeron de la région de Kumamoto utilise sur ses propre higos. D’une longueur de 90mm , d’une épaisseur de 4mm ,ce sont de sacrés morceaux de sanmai avec un cœur en shirogami. Le tranchant est poli et le polissage révèle aussi la démarcation des 2 aciers. J’ai gardé l’affûtage d’origine sans biseau secondaire.
Sur le dernier j’ai utilisé un bout de racine vieilli naturellement dont j’aimais bien l’état d’origine que je l’ai très peu retouchée.