Cet isolement n’avait encore rien d'inquiétant, car si aucun incident ne venait ralentir notre progression, dans quelques heures nous aurons rejoint l’ensemble des colons.
La journée s’écoulait tranquillement, rythmée par la marche régulière des deux boeufs qui tiraient notre notre équipement.
Assis à la droite du cocher je scrutais régulièrement les reliefs, attentif au moindre nuage de poussière; possible annonciateur d’une présence belligérante.
Parfois je me surprenais à porter la main à l’étui de mon couteau camp dont la lame imposante garderait à bonne distance les curieux.
Du moins le pensais-je pour me rassurer...
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[/url]Pour ce couteau de 40cm j’ai utilisé une râpe de maréchal ferrant et du bois de cerf.
La poignée de 14cm est montée sur demi plate semelle.
Le bois de cerf est collé sur l’acier...2 rivets creux en laiton laissent le passage à 2 tiges d’acier dont les extrémités sont matées.
La lame, trempée à l’eau, affiche 26cm x 5cm x 7mm...émouture plate, puis convexe à un 1 cm du tranchant.
le tout sublimé par un fourreau bien epais … 
et bonne cure de canard... 
