Janus a écrit:en meme temps, le kabar des Marines, c'est pas vraiment un camp-knife...
Il me semble qu'au départ le but était tout de même de produire un couteau utilitaire et non pas un couteau "fighter". C'est donc, comme tu le dis, un compromis. A cela s'ajoute la forme vaguement Bowie qui joue un rôle psychologique positif. Comme c'est de la production milouf l'acier, le TT et le type de découpe n'est pas léché (on a fait avec l'outillage disponible). On a privilégié le cout et le process pour équiper rapidement la troupe.
le problème c'est que ce couteau est devenu un mythe et qu'on lui attribue volontiers les qualités combinées de Durandal et de Joyeuse. Ce n'est pas mon constat pour les modèles que j'ai pu testé.
Pour les couteaux "flexibles" avec une déformation plastique sous contrainte : on peut citer les couteaux helle laminés. C'est assez facile de fausser le couteau (axe manche/lame) si on appuie dessus (ou si on tombe dessus). Ce n'est pas redhibitoire (on peut le réaligner), mais il faut savoir qu'avec ce type de couteau on ne peut pas faire levier (ce que l'on ne devrait pas faire, mais que l'on fait souvent).
Pour revenir à BRK.
Quand j'étais chez DLT (dans la boutique au Michigan) j'ai eu le loisir de comparer de nombreux couteaux (le stock est ++). En comparant, j'ai constaté que les émoutures peuvent varier et l'ajustage est "à l’américaine" (genre carabine Savage ou plymouth barracuda). Le plus souvent cela fonctionne plutôt bien, mais il ne faut pas être un esthète de la finition et le contrôle qualité n'est pas fait par un ingé prussien. Souvent , ce qui intéresse les américains ce sont les "specs" (ex : on vous fait du CPM4V) et le rapport qualité prix (t'en as pour tes dollars).
Il faut aussi savoir que lorsqu'un modèle de couteau existe en différent acier, on a des productions qui sont souvent différentes (épaisseur, poids...). Virtuovice (on parle de ses vidéos plus haut) montre d'ailleurs que la soie (les plates semelles BRK sont extrêmement évidées généralement) d'un couteau en A2 ou Elmax est très différente. On ne trouve pas toujours trace de cela dans la communication du fabricant.
En revanche aucun risque d'avoir un couteau flexible. Au contraire c'est "trempé dur" habituellement. Et comme l'émouture est faite à la main un peu lourde, souvent le tranchant peut être cassant au départ (problème de chauffe locale sans revenue).
Malgré ces remarques : ce sont des couteaux que j'apprécie beaucoup.
« … que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée ».