… alors j’ai pensé que chacun pourrait relater ici les ruses déjà utilisées face aux critiques supposées de votre entourage familial, professionnel, ou amical pour atténuer l’étrangeté et les débordements de notre dérangement mental qui nous est commun …
Confessez-vous, ça vous fera du bien, le respect du secret est garanti (on est entre nous

Sinon, comme bien sûr vous êtes tous absolument francs avec votre entourage, prenez donc l’exemple d’un proche, on se comprendra …
Allez, en vrac, je pense à :
- l’éternel et hypocrite « mais non, c’est pas un nouveau couteau, je l’ai depuis longtemps, tu sais bien je te l’avais montré déjà - tu ne fais jamais attention à ce que je te dis …»
- au cinéma : « tiens, tu me passes ton couteau pour ouvrir le sachet de bonbons » « euh, j’en n’ai pas, euh, voilà les ciseaux de ma swisscard », afin de ne pas mettre au jour un couteau inédit, justement (moralité, toujours garder un couteau connu à portée de main)
- « t’en as combien ?» « oh, je ne sais pas exactement, mais pas tant que ça, et puis je m’en sers, j’en ai dans la voiture, dans mes vestes, boîte à outils, de couture, pédicure… »
- « mais si, ce serait un beau souvenir de ce voyage/séjour/jour/resto »
- « je l’ai acheté, mais s’il ne me plaît pas, je l’offrirai à Papy/BeauPapa/OncleHenri/Médor »
- dîner mondain « oui, vous comprenez, moi ce qui m’intéresse, c’est la relation ancestrale avec notre passé hominien, le souvenir ému du tout premier compagnon de notre glorieuse espèce, l’outil par essence, façonné de la main mêêême de l’homme, c’est la différence entre l’homme et l’animal, bien avant la parole c’est au couteau que nous devons l’évolution de l’esprit cartésien … »
- « bin tu t’es coupé ? pourtant je l’avais à peine passé sur la pierre, et encore il y a un mois … »
- « ah ben comme ça ma femme trouve toujours quelque chose à m’offrir »
- « ah, celui-là, c’était le même que celui de Papy, c’est sentimental »
- « et celui-ci, ç'est un souvenir de notre voyage de noces »
- « c’est un cadeau de ma femme, je le porte pour lui faire plaisir »
- « oui, j’en ai toujours … euh, un dans la voiture … pour couper des blisters » … (de couteaux) ?
- «encore un, oui, mais celui-là, c’est un blocage/bois/acier/coutelier différents de ceux que j’avais »
Oh, et puis l’inégalable, l’inévitable, et l’incroyable « celui-là, j’te jure, c’est le dernier ! ».
héhé, le Graal du couteau, le Père Noël de la lame, l’Ultimate Salami killer, que dis-je, la Toison d’Or des Cézenautes, personne n’y croit plus.
…
..
.
Si ?