Les fils de Crao racontent la genèse de leur passion

Anecdote, histoire avec un grand H...Mais aussi des couteaux originaux et des pièces de collections.

Les fils de Crao racontent la genèse de leur passion

Messagepar Phare Aeon » 13 Nov 2006 15:15

Ce petit post de Marco à l'occasion de son inattendue "journée du couteau suisse" m'a replongé dans un flot de souvenirs qui n'auraient normalement du ressortir que dans ma future période Alzheimer (que j'epère lointaine) …

Enfin, les voilà remontés, à la file indienne comme un chapelet de saucisses de Munich, un souvenir en traînant un autre, et je me suis dit que pour que la psychanalyse soit complète, il faudrait qu'on échange sur le sujet à la façon d'une séance commune lol, non ?

Alors, comment cela s'est-il passé pour vous, comment êtes-vous irrémédiablement tombés dans la débauche et la perversion coutelière ?
Dernière édition par Phare Aeon le 13 Nov 2006 16:27, édité 2 fois au total.
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La Genèse selon DagueHaubert

Messagepar Phare Aeon » 13 Nov 2006 15:16

A moi de commencer :

Comme beaucoup d’accros du couteau, mon histoire avec ces objets hautement symboliques commence dans ma petite enfance, là où les souvenirs sentent bon et les images sont floues. Mais contrairement à la majorité (je crois), ce n’est pas par l’exemple de mon père, ou de mes grands-pères, car je ne me souviens pas avoir vu aucun sortir un tel outil de sa poche. Dans les ateliers ou les boîtes à outils, mais pas dans la poche.

Non, l’explication vient peut-être plutôt d’une chose si anodine qu’on pourrait en rire, mais l’enfance est si impressionnable … Je me souviens encore – sans nostalgie, hein, mais avec cette tonalité suave qu’ont les bons souvenirs d’enfance – de certaines pages de PIF GADGET, qui ont marqué toute une génération de futurs adolescents tardifs et trentenaires (auxquels j’ai du mal à m’identifier spontanément, et pourtant …)et bientôt quadra, et là je pense en particulier à RAHAN, bien sûr. En particulier un numéro devenu collector (signe que tout le monde y est sensible) produisant une réplique en bon plastique du fameux COUTEAU DE RAHAN EN IVOIRE QUI SERT AUSSI A DECIDER DU CHEMIN A SUIVRE.

Et voilà le lien : premier outil de l’humanité, en tout cas son avatar pré-moderne, quasi mythologique, symbole du courage, de la force masculine, donc de virilité, la boucle est bouclée.

Bien sûr, l’esprit d’un garçon de 6-7 ans absorbe tout ça par tous les non-dits de la BD, mais ça marche, la preuve …

Après ça, les yeux qui brillent devant les vitrines, un couteau donné par mon père un bel été, un autre acheté avec le rare argent de poche lors d’une excursion en Suisse … ben oui un couteau suisse, à mes yeux alors L’ULTIME couteau (Mc Gyver était passé par là, véritable révélation un dimanche avant Jacques Martin, Incroyable mais Vrai).

Entre parenthèses, le couteau gagne alors une nouvelle valeur avec Mc Gyver : la ruse ou l’intelligence du bon héro pas très musclé (enfin modérément sportif quand même, le genre mens sane in copore sano) et non plus seulement le premier outil de l’homme-guerrier aux tablettes de chocolat.

Viennent les études supérieures, arides question couteau (pas grand chose, c’est un ou deux Coursolles sujet, deux ou trois Victorinox avec pochette s’il vous plaît, quelques buck pakistanais, quelques Gerber … bref la misère coutelière), le virus est mis en sommeil par les contraintes de la vie étudiante, très touffue en école d’ingénieurs.
Cependant j’ai eu la chance dans cette période de rencontrer un hobbyiste frénétique en stage dans une cimenterie, qui m'a fait voir autre chose que l'industriel aseptisé - je ne sais pas si je dois le remercier ;)

Puis … un jour mémorable, au cours duquel je tombe sur une revue de couteaux - j’ignorais même qu’une telle chose puisse exister - et la boucle ne boucle plus, elle s’emballe, elle spirale.

Depuis, mon intérêt pour les couteaux n’a cessé de croître, au point d’en avoir qui débordent des tiroirs. En fait, je me rends compte que chaque achat correspond à une étape de ma vie : événement heureux ou non, difficulté passagère, moment d’euphorie, voyage etc. …

Du coup, comme beaucoup, je me trouve des excuses pour porter les préférés du moment à tour de rôle. En fait, j’en ai souvent plusieurs sur moi, par incapacité de procéder à un choix - mais je me restreins à ne pas dépasser trois couteaux sur moi, limite au-delà de laquelle je me considérerais comme « pas normal » lol. En fait deux poches de pantalon, une de veste, la voilà la limite !

Les occasions qui nécessitent l’usage d’une lame sont innombrables et de manière surprenante inconsciemment éludées par la majorité des gens : ils préfèrent utiliser les ongles, l’ouvre lettres, un stylo, enfin n’importe quoi au détriment de la sécurité plutôt que d’oser penser à un couteau, tant il est inscrit dans l’inconscient collectif que l’usage d’un couteau est obligatoirement lié à la notion de crime et de voyous (merci Charles Bronson).

Je suis toujours intellectuellement satisfait de constater que les gens se retrouvent tout cons quand je sors une lame (genre « ben pourquoi que j’y ai pas pensé ?») et intérieurement rasséné en ce qui concerne ma douce folie présumée.
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Messagepar John Shannow » 13 Nov 2006 15:31

à mon tour:

le premier couteau dont je me souviens ne m'a jamais appartenu;il était à mon frère qui est 7 ans plus agé que moi:nous étions en vacances dans le Val Aoste et mon père a acheté un couteau à mon frère pour aller en rando;c'était une espèce de Bowie plate semelle qui portait l'inscription "savana"...Avec le recul le couteau n'était pas génial mais en tous cas il m'avait fait une méchante impression car mon grand-frère en avait l'air content.Deux ou trois ans plus tard (je devais avoir 10 ans),j'ai reçu mon premier couteau:un truc innommable à plate semele avec des plaquettes en plastique transparant orange :je m'en suis pas mal servi,notamment pendant la construction d'une "cabane" avec les voisins (cabane où nous cachions une quantité incroyable de revues de cul et de cigarettes...).Après ça j'ai dû en recevoir quatres ou cinq de plus,notamment "el grand cazador" inutilisable soit)dit en passant.Ensuite ma grand-mère m'a ramené une daque d'Egypte.Là je devais avoir dans les 16 ans et je suis rentré en hibernation jusqu'à la fin de mes études en 1997.Je m'en souviens encore:je bossais depuis 3 mois environ et je suis allé chez un pote pour faire une partie de jeu de rôle;on était sur son balcon en train de fumer une clope lorsqu'il a sorti un klotzli avec manche en G10...je l'ai trouvé assz moche et je me rappelle avoir été horrifié par le prix (3000 bef à l"époque donc 75 euros environ).N'empêche la semaine suivante je suis allé à la coutellerie du roi à Bruxelles pour y acheter un "bon couteau que je garderai toute ma vie",un liner Kershaw avec manche en titane que j'ai toujours.Depuis ça n'a fait qu'empirer...
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Messagepar arthur » 13 Nov 2006 15:31

:shock: :shock: in-cro-yable !!!

Rahan pour moi aussi...dans ma naiveté de tout petit je l'imaginais réellement en ivoire ou en os , je ne savais trop bien...

jour de marché le vendredi , maman me ramène le Pif...avec le couteau...

fébrile je déchire le plastique, l'objet tombe par terre , je m'en empare...et...déception , ce couteau qui m'avait tant fait rêver n'était qu'un ersatz de couteau...

Vite, il m'en fallait un vrai qui coupe , et mon oncle , prêtre ouvrier à Clermond allait s'en charger...

Et c'est là sur ce chemin de campagne , que tout a commencé…
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Messagepar Clément » 13 Nov 2006 15:41

tres bonne description du couteaux , de l'espris qui va avec et je me retrouve dans pas mal de points de ton recit DagueHaubert , quel que soit nos préférances en matiere de couteaux , c'est le premier vrais outil de l'homme (je ne parle pas du bout de bois pour se taper sur la tronche)
de nos jours il s'adapte a nos desirs et besoins
qu'il soit , de lux , pas cher , fonctionel ou dédié a un métier il y en a pour tout les gou et je ne comprand pas mes collegue de travail qui se servent d'un gros cuter pour les taches courante qui son a faire dans un atelier automobile …. c'est super dangereux
nous avons tous nos petites histoires avec ses couteaux , et j'aime bien :czn:
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Messagepar T-Wan » 13 Nov 2006 18:06

Pour résumer en deux lignes (si je commence à m'épancher je vous fait un article/dossier de trente pages... ;)), moi aussi en partie suis fils de Crao... y'a pas longtemps je remets la main sur une réédition du coutal assorti de son collier de griffe (mais ils ont sensiblement modifié le profil), et j'en prends un aussi un exemplaire pour mon petit PH qui n'étant pas très grand n'a - comme moi - aucun mal à retomber en enfance... le résultat en images :

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Messagepar stancaiman » 13 Nov 2006 18:15

T-Wan a écrit:gm67

je m'insurge, rahan était un homme libre : il n'était donc point tatoué !!!!!!!!!!!!!!!!
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Messagepar stancaiman » 13 Nov 2006 18:28

bon pour moi rien à voir avec rahan ou crao : bien évidemment je me suis fait acheter le numéro de pif avec le couteau de rahan. Mais ma passion remonte à bien avant : je passais beaucoup de temps avec mon grand père qui possédait un couteau suisse avec des cotes en corne (une version assez complète type champ de l'époque), je l'ai tellement tarabusté pour qu'il me le donne qu'il a fini par m'en offrir un (un petit pour un mome de 7ans quoi !). Evidemment, par la suite, je m'en suis offert un de taille normale et ainsi de suite : je suis d'ailleurs resté couteau suisse jusqu'à ce que je tombe sur les couteaux américains (western et buck). De là un amoncellement d'objets coupants. J'ai néanmoins plutot tendance à me calmer maintenant, même si, les objets présentés ici et là donnent envie de céder à la tentation.
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Messagepar arthur » 13 Nov 2006 19:50

buck ça été mon premier vrai couteau.je devais avoir 14 ans .j'avais fait les tomates en Aout. ma soeur ma emmené avec sa 3cv dans une coutellerie à Orange.
450francs je l'avais payé ! une fortune ! à l'époque le smic devait être 1000 frcs à peu prés...
arthur
 

Messagepar Clément » 13 Nov 2006 20:06

he oui nous somme nombreux a faire partie du peuple qui marche debou :wink:
je vous ferais un article sur le premier couteaux multifonctions , il est bien plus vieux que vous pouvez l'imaginer ….
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Messagepar Marco » 14 Nov 2006 02:07

(Ce post est un peu une redit d'un post que j'avais fait sur l'ancien forum et que j'ai la flemme de chercher... A ce sujet, j'espère que vous appréciez l'évolution du mode recherche sur C.Zen :P)

Ben moi c'est tout pareil à l'ami Dago.
Mon premier, c'est le même que Rahan en mammouth plastoc comme je l'appelle.
Compagnon fidèle de mes excursions périlleuses dans le jardin de mon enfance où j'avais à combattre régulièrement des dents de sabres affamés et des mammouths hargneux.
Ce n'est qu'après ces confrontations épuisantes que je faisais tournoyer mon coutelas sur la pierre pour savoir si j'allais du côté du noisetier ou au fond près du garage continuer mes aventures...
:D
Pour la petite anecdote c'est aussi à cette époque que mon père, à la veille des vacances avait acheté les 3 mêmes Pif Gadget contenant le collier de Rahan, de façon à ce que lui-même, mon frère et moi puissions gonfler fiérement nos poitrines bronzées et décorées de dents de sabres sur les plages de la côte sauvage.

Après cette période préhistorique, une ère glaciaire où moi aussi j'ai hiberné comme vous dîtes.
A 17/18 ans, dans un marché du XVIIIème à Paris, coup de foudre avec un couteau manche plastique bon marché…
Ma première rencontre avec la forme élancée du Laguiole et sa lame nez de requin.
Je ne pense pas qu'il était déjà aussi populaire qu'il l'a été quelques années plus tard.
Vers 21 ans, achat de mon premier couteau, mon actuel Laguiole.
Et j'y repense, mister Luc, c'est dans une coutellerie de Montpellier que je l'ai acheté justement...
Pas loin de la place de la Comédie il me semble.
Du temps de mon séjour à Palavas.

Et puis bien sur, ma madeleine de Proust dont je parle dans la présentation de ma collection. Cette image flou d'un ancien avec son couteau de paysan...

Enfin, tout cela a fait de moi un amoureux du couteau de poche que je considère comme un fidèle compagnon de tout les jours.
C'est peut être pour cette dernière raison que je ne suis pas un collectionneur.
Marco
 

Messagepar G-dagger » 14 Nov 2006 09:33

Pas de Rahan dans mon cas même mon père connaissais bien le dessinateur de cette BD.
Je garde de nombreux souvenirs de ma grand-mère avec deux canifs dit poisson (cran plat et côtes en plastoc) dont elle se servait pour tout faire.

Surtout, mon père possédait un multilame Bargeon tout inox que je lui ai souvent piqué à partir de 6 ans et qui explique mon attrait pour les couteaux tout métal. Je l'ai encore ce couteau.
Dans un tiroir somnolaient aussi un poignard scout et un parang que je prenais souvent juste pour les regarder avant de les remettre en place mais je n'avais pas plus d'attrait que cela à leur encontre. Une légère fascination certes, néanmoins, je préférais nettenment mon canif avec lequel je confectionnais des arcs et qui ne me quittait pas lors de mes virées en Bi-cross (et oui c'était ça les 80's, du Bi-cross, pas de VTT).

Puis vers 7 ans achat de mon premier couteau, un victorinox, à Genève s'il vous plaît (une lame un décapsuleur).
S'ensuivent quatre ans de scoutisme avec un opinel n°9 et ce suisse dans le même étui. A tous mes noels on m'offre un couteau, papillon, etc. Je m'achète aussi des push-dagger, des tanto, plein de merdes.
Puis la révélation avec le numéro 31 de La Passion des couteaux (1994). Le rève absolu. J'ai depuis toujours continé à l'acheter. En 1995, je m'achète mon premier sypderco (un endura). J'avais besoin d'un couteau ambidextre pour cause de main droite dans le plâtre après un raffût raté au rugby. 1996, premier Leatherman pour mes menues réparations de scooter. J'ai d'ailleurs démonté un solex avec ce tool. Révisions du bac de français avec le 1er numéro d'Excalibur, alors de qualité.
1997, je passe mon bac avec un laguiole en poche. Je l'ai d'ailleurs sorti lors de l'examen pour virer ces putains d'aggraphes du sujet de géo et d'éco. J'ai beaucoup aimé la tête du surveillant.
1997, ma mère et ma soeur rencontrent François Bignon sur un salon d'artisan. Elles me ramènent sa carte. Appel, RDV à l'atelier, émerveillement, commande de mon premier custom (lame 8 cm en D2, système à pompe, manche aloa, clip).
1998, Premier SICAC au Nikko. Putain que je regrette de pas avoir acheté un deux clous lame forgée manche tôle repliée à Bernard Bertholus.
Depuis, la folie douce continue.
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Messagepar Luc » 14 Nov 2006 09:41

Moi les couteaux je ne les aime pas puisque je les vends !
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bon je suis tellement nerveux en ce moment que je n'arrive pas à être sérieux.

Et bien moi ce n'est pas si vieux que ça: bien sur quand j'était gamin j'aimais les canifs. mes grand parents ont un mas dans les cévennes et j'y passais une bonne partie de mes vacances. le soir et le matin, on allait garder les chèvres et dans la journée c'était liberté totale ( la route n'est même pas goudronnée pour arriver jusqu'à la maison). alors c'était confection d'arc, chasse à l'arc et aussi chasse à l'étrangère qui venait camper tout près avec une colonie de vacances...

pas question de sortir sans son canif, il servait à tout. en y pensant, snif, je me souviens du matin quand le jour se levait, notre maison est à flan de montagne et surplombe 40km de vallées jusqu'au mont aigoual qui bouche l'horizon.… c'est de là aussi que m'est venue la passion pour le vol( en l'air, pas sur les étalages)….

bref, juste un compagnon, rien de plus.

puis, un jour, ma femme qui elle aime la "belle coutellerie" m'a mis un couteaux de jean paul sire dans les mains et m'a dit "sens le" !! il te plait je te l'offre...

la douceur de ce couteau, son odeur de bois, et son tranchant.… depuis c'est indescriptible!

je peux dire que c'est grace à jean paul sire que je suis tombé amoureux des couteaux. ensuite pour en avoir un tous le temps avec soi, c'est pas pratique un fixe, alors on cherche les pliants... et voilà on est foutu !
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Messagepar olmo » 14 Nov 2006 09:47

Pour moi le rapport au couteau est social culturel et génétique, chez moi à l’époque tout les préadolescents, les hommes portaient un couteau régional, les femmes (celles qui voulaient préserver leurs vertus) avaient caché dans la ceinture un stiletto joliment décoré plus ou moins précieux selon le rang social, et aussi loin que je puisse me souvenir il y a un couteau pour ponctuer une époque, enfant en Sardaigne, je subtilisais de sa poche le couteau (un pattada) de mon grand père, pendant sa sieste pour me fabriquer des couteau en bois, des arcs de flèches… bien sur en cachette de mon paternel plutôt contre, quand à mon grand père lui faisait semblent de ne rien voir, c’est lui qui m’a offert mon premier pliant un petit pattada traditionnel perdu depuis.
Deuxième tranche d’enfance passée en Belgique et là changement d’environnement pas question de porter un couteau, les ritals étaient assez mal perçus, alors falait pas faire de vagues…c’est en cachette que j’ai fabriqué mon premier couteau à partir d’une lame genre tranchet piqué dans la boîte à outil de mon père monté à la sauvage sur un bout de bois, je le planquait en changent de cache chaque soir et ça a bien marché car il est encore avec moi…
Puis premier canif acheté lors d’un voyage scolaire un deux lames plaquettes synthétique blanches… d’autres sont venus partager ma vie toujours des pliants achetés, échangés donnés pour la plupart, car je ne crois pas être collectionneur au sens plein du terme, pour moi la relation au couteau est viscérale, c’est certain j’en ai quelques dizaines, tous ont un vécu différents, d’aucuns sont dans la vitrine mais comme la plupart d’entre nous j’ai toujours un couteau dans la poche…
C’est la rencontre avec PHM et l’achat de mon premier petit fixe il y a quelques mois qui m’a ouvert l’esprit et rendu sensible au couteaux droits que je trouvaient inutiles en milieu urbain, et de fil en aiguille les forums couteliers, les salons, des rencontres avec des artisans, hobbistes...et mes premiers pas à la forge le stock removal....et mes premiers ont vu le jours…


chez moi on dit:
"pour s'accomplir un homme doit, faire son couteau, construire sa maison, élever un enfant et planter un arbre." Je sais plus dans quel ordre.
Oui j'ai toujours eu en moi l'envie de faire un jours mes couteaux, alors dire si c’est mon grand-père qui a été l’instigateur de ma passion pour le couteau ou si c’est inné j’en sais rien, pourquoi j’ai fait refaire à l’identique le couteau qu’il m’avait offert j’en sais pas plus, mais ce que je sais c’est que pour ses 6ans j’ai fais le premier couteau en bois à mon petit fils…(le virus déjà???) :wink:

Question au doc Dago, "si je m'aperçois que je suis sorti sans couteau dans la poche je rebrousse chemin pour en prendre un, est-ce grave docteur??" :oops:

Image

mon premier fabriqué à la sauvage, mon premier canif et le damas bois pour mon petit fils :lol:
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Messagepar Luc » 14 Nov 2006 09:50

tu pourrais nous montrer un stileto "véritable", je pense n'en avoir jamais vu
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