Reprise de la lame ce matin, que l'on avait laissée retomber en température tout doucement pendant la nuit pour le recuit.
La mienne au dessus est un peu "kroum" et bossue comme une baleine !

Allergique de longue date aux zigouigouis et torsades en tous genres, j'ai fait plus simple que la forme imposée, même si le but à ce stade était de travailler la matière pour voir comment elle réagit plus que de faire quelque chose qui nous plaise. C'est un peu le couteau découverte, martyr, éprouvette, tube à essai... Celui de mon co-stagiaire en dessous.


Lamage à froid pour faire partir les oxydes.

Et voilà le brut de forge.

Premier contact avec le back-stand pour détourer un peu tout ça, affiner la silhouette. C'est génial cet outil !





L'émouture pour demain.
En attendant, on va mettre en application ce que l'on a vu hier à la forge sur un deuxième couteau. J'en forgerai trois sur le stage, ce premier avec le zigouigoui, un deuxième, sorte d'intégral avec un laçage sur le dos, et un dernier, "couteau projet", une plate semelle avec plaquettes.
Voici donc ce deuxième, dessiné hier, dont Gilles me demande de reporter les contours sur un carton qui va servir de gabarit, de repère pendant la forge.


La partie non hachurée est la forme vers laquelle il faut tendre en forgeant le méplat, la partie hachurée venant en affinant le tranchant et en repoussant la matière vers le bas.

Dans la foulée je dessine mon couteau "projet" qui sera donc un plate-semelle un peu plus petit.

Même punition pour lui, contre-collage sur carton.

Et c'est parti pour l'intégral, dans un méplat de C130 des Aciéries du Saut du Tarn.

On reporte notre cible sur le tas.

Et zou...


Bon, encore une fois pendant la forge, je suis déjà un peu dépassé par les événements et le temps est compté pour travailler alors il manque pas mal d'étape mais au bout de quelques chaudes sous l'oeil du maître...


En cours de route, catastrophe, je m'aperçois que ma lame part méchamment sur le côté… Fuque fuque fuque... Mais y'a un remède !


Bon, tout n'est pas foiré, j'ai eu peur...

Après deux normalisation, une dernière montée en température et la lame est enfouie dans une cuve pleine de cendre ou elle va refroidir tranquillou pendant la nuit. Le suite au prochain épisode.
Avant l'apéro, choix des plaquettes pour la plate semelle que l'on forgera demain. C'est bien parti pour être du châtaignier, je ne connais pas ce bois, ça tombe bien.
