ETPhonehome a écrit:Sans vouloir répondre à la place de Serge, à la vue de mon Badfrag à verrouillage il me semble que:
Ce rivet qui traverse la selle, le ressort et une pièce en métal solidaire des platines (qui va du cul à un peu plus de la moitié du manche) sert de point de levier à la flexion de la partie avant du ressort.
Sont placement au dos du manche va déterminer la dureté du ressort (plus dur en allant vers le côté lame (levier plus court) et moins dur en allant vers le cul du manche (levier plus long).
Les deux rivets latéraux qui traversent la selle, les plaquettes et les platines viennent en renfort de ce point ou se concentrent la plus forte tension mécanique.
Serge pourra nous dire si j'ai bon et si les terme que j'ai employés sont adaptés.
Oui c'est ça,
Ce que tu appelles
«une pièce en métal solidaire des platines (qui va du cul à un peu plus de la moitié du manche) » sont en fait 3 fausses-pièces en z20 fixées sur les platines comme sur ce croquis :
Les deux rivets les plus importants sur mes iron-backs sont ceux qui traversent le ressort (A et B), surtout le A, sur lequel s'exerce toute la tension au moment de l'ouverture et de la fermeture du couteau. Mes ressorts sont assez précontraints,mes blocages de lames sont donc souvent virils et il m'en est parfois fait le reproche.
Quand je réalise un couteau pour une dame, je fais un effort de ce côté mais ça peut sans doute être taxé de préjugé sexiste.
Je n'aime pas quand la lame est trop facile à refermer. De toutes façons quand la technique est acquise, le déverrouillage du lock peut s'effectuer d'une seul main sans forcer.
Le rivet B est presque toujours réalisé en maillechort, tant qu'il m'en reste encore et c'était également le cas pour le rivet A par le passé. Aujourd'hui ce rivet A est en acier parce qu' en effectuant des tests lors de la création de mes premiers modèles « cran carré » sans lock, j'arrivais parfois à arracher les rivets en maillechort.
Les deux rivet latéraux, ceux qui maintiennent la selle,sont à la limite moins nécessaires. Sur certains modèles, mes modèles sans selle comme les iron-backbones, ils n'existent pas et le ressort ne bouge pas.
Avec les montages sur platines, vu que c'est riveté sur ces 3 fausses pièces en acier, on pourrait théoriquement se passer de selle sans trop de risques mais cette pièce n'a pas qu'un rôle technique.
Un rôle esthétique également-c'est évidemment subjectif et certains trouvent ça moche- mais virez le poinçon sur mes lames : avec la selle vous saurez toujours instantanément qu'il s'agit d'un de mes couteaux. C'est, en terme d'identité visuelle, la pièce la plus importante de mes pliants., le détail qui permet de les reconnaître au premier coup d’œil. C'est mes turquoises à moi.
Sinon, ceinture (le rivet central) et bretelles (les deux rivets latéraux) c'est plus rassurant pour moi. Je suis un grand anxieux.
Et pour en finir sur le sujet, non, ce n'est pas compliqué ni difficile à riveter.
Le wildrag de Kent a une particularité : d’habitude mes fausses pièces sont en z20 de 3mm. Vu que je place deux rondelles de friction en bronze de 0.15mm sur le pivot de la lame, ça m'oblige à réaliser des lames de 2,7 mm environ d'épaisseur. Pour celui de kent, j'ai découpé mes fausses pièces dans du z20 de 3,5mm et je les ai descendues à 3,3 ce qui m'a permis de faire une lame en 3mm d'épaisseur. Ça rajoute du poids mais ça se prêtait mieux au gabarit du couteau.
C'est chiant de parler technique. Je suis un "rêveur-créateur", pas un technicien.