Forge de Pierre / Pierre Lebrun

[Jonathan P.]

Si je ne m'abuse, suminagashi vient en fait des motifs créés par l'encre qui flotte dans de l'eau. En ce sens, lorsqu'on parle de feuilletage d'aciers, il revient à dire "damas" avec motifs un peu libres/sauvages...
Les techniques japonaises classiques mettant régulièrement en oeuvre une âme centrale en acier spécifique, je pense que le terme suminagashi en est progressivement venu à signifier une mise centrale en acier dur et des flancs en damas au motif "naturel" (voire très régulier avec l'apparition des sumininagashi industriels). Mais en aucun cas (je pense) il ne désigne une nuance d'acier spécifique, même si Takefu ou autre société a pu installer des standards.

[AxelThailand]

Certes, de nos jours on a vite fait de rentrer dans les approximations et c’est ainsi que les appellations sont petit à petit détournées jusqu’à ne plus représenter rien de précis... Alors oui le nom vient du motif créé par l’encre qui flotte sur l’eau, ou du papier marbré japonais (je sais pas trop), mais il fait surtout référence à un sandwich d’acier bien particulier d’origine japonaise comme son nom l’indique, et surtout très ancien. Et pour respecter cette appellation d’origine japonaise, il me semble qu’il serait logique et plus conforme d’utiliser la « recette » correcte avec du Shirogami (white papersteel) au centre, voir du aogami (blue papersteel).

Cela dit, ma question était juste posée par curiosité à Pierre car j’aime bien connaître dans le détail les lames que j’aime, et si c’est un damas façon Jean-Jacques Perret (une recette pas toute jeune là non plus, datant du 18ème siècle), bin ça me va tout aussi bien, un damas d’origine française en plus !

Dans tous les cas, une lame exceptionnelle, et c’est cette qualité qui me fait chercher un peu plus loin

[Erix]

J'ai un Nessmuk en Suminahashi et les couches sont plus dissociables à l'œil qu'ici.

[AxelThailand]

Tout dépend de la photo, mais les couches sont surtout visibles à travers les très joli reflets qui apparaissent en bougeant la lame... donc en photo c’est moins simple à voir

[grand goule]

J'ai un Nessmuk en Suminahashi et les couches sont plus dissociables à l'œil qu'ici.

l’épaisseur de la lame doit être supérieure et alors ça joue beaucoup plus avec la lumière

[abzaroke]

Certes, de nos jours on a vite fait de rentrer dans les approximations et c’est ainsi que les appellations sont petit à petit détournées jusqu’à ne plus représenter rien de précis... Alors oui le nom vient du motif créé par l’encre qui flotte sur l’eau, ou du papier marbré japonais (je sais pas trop), mais il fait surtout référence à un sandwich d’acier bien particulier d’origine japonaise comme son nom l’indique, et surtout très ancien. Et pour respecter cette appellation d’origine japonaise, il me semble qu’il serait logique et plus conforme d’utiliser la « recette » correcte avec du Shirogami (white papersteel) au centre, voir du aogami (blue papersteel).

Cela dit, ma question était juste posée par curiosité à Pierre car j’aime bien connaître dans le détail les lames que j’aime, et si c’est un damas façon Jean-Jacques Perret (une recette pas toute jeune là non plus, datant du 18ème siècle), bin ça me va tout aussi bien, un damas d’origine française en plus !

Dans tous les cas, une lame exceptionnelle, et c’est cette qualité qui me fait chercher un peu plus loin

Si je me trompe pas c'est du shirogami à 1% de carbone au centre (en tout cas le miens c'est ça) … Pierre viendra confirmer

[abzaroke]

En attendant … quelques outils en shiro et autres …

[Woodtz]

Ce Nessmuck...

[Erix]

C'est possible

[Pierre72]

Certes, de nos jours on a vite fait de rentrer dans les approximations et c’est ainsi que les appellations sont petit à petit détournées jusqu’à ne plus représenter rien de précis... Alors oui le nom vient du motif créé par l’encre qui flotte sur l’eau, ou du papier marbré japonais (je sais pas trop), mais il fait surtout référence à un sandwich d’acier bien particulier d’origine japonaise comme son nom l’indique, et surtout très ancien. Et pour respecter cette appellation d’origine japonaise, il me semble qu’il serait logique et plus conforme d’utiliser la « recette » correcte avec du Shirogami (white papersteel) au centre, voir du aogami (blue papersteel).

Cela dit, ma question était juste posée par curiosité à Pierre car j’aime bien connaître dans le détail les lames que j’aime, et si c’est un damas façon Jean-Jacques Perret (une recette pas toute jeune là non plus, datant du 18ème siècle), bin ça me va tout aussi bien, un damas d’origine française en plus !

Dans tous les cas, une lame exceptionnelle, et c’est cette qualité qui me fait chercher un peu plus loin

Ton couteau est un suminagashi, j'achète ces barres déjà soudées chez Hitachi ou chez takefu je ne sais plus, via un fournisseur en Europe.
C'est un feuilleté d'aciers doux plus ou moins chargé en nickel je pense qu'il y a 15 couches avec une mise en acier dur au cœur.
Très efficace, très bien soudé en industrie et le tout avec un acier de coupe efficace au cœur.
Il se forge aussi très bien et colle bien à mon procédé de fabrication.
Mes damas selon Perret sont faits différement, et soudés par mes soins.

[AxelThailand]

Certes, de nos jours on a vite fait de rentrer dans les approximations et c’est ainsi que les appellations sont petit à petit détournées jusqu’à ne plus représenter rien de précis... Alors oui le nom vient du motif créé par l’encre qui flotte sur l’eau, ou du papier marbré japonais (je sais pas trop), mais il fait surtout référence à un sandwich d’acier bien particulier d’origine japonaise comme son nom l’indique, et surtout très ancien. Et pour respecter cette appellation d’origine japonaise, il me semble qu’il serait logique et plus conforme d’utiliser la « recette » correcte avec du Shirogami (white papersteel) au centre, voir du aogami (blue papersteel).

Cela dit, ma question était juste posée par curiosité à Pierre car j’aime bien connaître dans le détail les lames que j’aime, et si c’est un damas façon Jean-Jacques Perret (une recette pas toute jeune là non plus, datant du 18ème siècle), bin ça me va tout aussi bien, un damas d’origine française en plus !

Dans tous les cas, une lame exceptionnelle, et c’est cette qualité qui me fait chercher un peu plus loin

Ton couteau est un suminagashi, j'achète ces barres déjà soudées chez Hitachi ou chez takefu je ne sais plus, via un fournisseur en Europe.
C'est un feuilleté d'aciers doux plus ou moins chargé en nickel je pense qu'il y a 15 couches avec une mise en acier dur au cœur.
Très efficace, très bien soudé en industrie et le tout avec un acier de coupe efficace au cœur.
Il se forge aussi très bien et colle bien à mon procédé de fabrication.
Mes damas selon Perret sont faits différement, et soudés par mes soins.

Merci beaucoup pour la confirmation, Sumi avec shiro au centre donc, c’est super pour moi de connaître la composition de la lame

Car encore une fois, je n’avais pas d’apriori pour l’un ou pour l’autre : c’est l’efficacité concrète et constatée de la lame que j’apprécie avant tout, mais connaître en plus sa composition me ravi, pour savoir de quoi on parle

Si je me trompe pas c'est du shirogami à 1% de carbone au centre (en tout cas le miens c'est ça) … Pierre viendra confirmer

L’étui est top aussi

[MartinJ]

Juste, suminagashi c'est une expression très large pour dire "damas" pour les fournisseurs.
ça peut contenir plein d'aciers différents au cœur et pas mal de variantes aux flancs.
Eurotechni vend aussi du suminagashi vg-10 flancs inox par exemple.

[Erix]

Oui on en voit quelques uns dans les couteaux de cuisine et certains artisans (je crois que j'ai vu un pliant d'Albin Deloison en remontant son fil). Mais souvent dans ce cas tu as des couches avec une démarcation ultra-régulière. Les couteliers font leur forme de lame, leur émouture, et hop. Pas de reprise à la forge comme ici.

[Renô]

[Lorgar]

Ouais ben non, nous faire çà juste avant Noel c'est pas cool!

Il est terrible