Il y a des nihonto antiques marqués « nanban tetsu » sur la soie, cela voulait dire qu'ils étaient fait à partir d'acier étrangers. Ils faisaient visiblement parti des lames les plus coûteuses de leur époque (même si aujourd'hui les collectionneurs leurs préfèrent les lames plus traditionnelles).
On retrouve un peu la même chose en occident à l'époque de l'arrivée des aciers dit « fondus » qui ont détrônés les aciers de bas fourneau pour la confection des outils tranchants. Les aciers de réduction ont leurs avantages ( notamment une structure cristalline qui leur donne un tranchant très agressif, une bonne rigidité ou une résistance à l'abrasion intéressante ) mais pour une lame longue, fine, soumise à des tensions très importantes et à de gros chocs c'est pas vraiment le top
. C'est pour ça que souvent les épées médiévales n'étaient pas trempées ou revenues à très haute température et que les katana avaient une trempe sélective : les risques de ruptures étaient trop important !
Aujourd'hui une lame en tamahagane reste intéressante pour un usage en dojo ( et son respect de la tradition ) mais en termes de solidité pure elle est surclassée par beaucoup d'aciers modernes courants.
Je ne dis pas ça pour taper sur les katana tradi, hein ! Je rêverrai vraiment d'en avoir un
! C'est juste histoire de bien faire la part des choses entre l'aura quasi mystique du truc et la réalité métallurgiques.
J'essaierai de retrouver une vidéo qui illustre ce que peux subir une lame de katana en 9260 sans casser ni plier, c'est juste hallucinant ! Et il paraît que le l6 ( avec les tth d'Howard Clark ) est encore au dessus en termes de résistance. Mais bon, vue le prix du bouzin il y a peu de chances d'en trouver un destruction test