Bien qu'il y ait certainement beaucoup de gens plus qualifiés que moi pour le faire, je vais tenter de vulgariser ces analyses ( c'est mon côté professeur Rolin qui s'exprime )
dans ce cas on peut déduire : que le 15N20, vendu pour 0.75 de carbone et 2.0 de nickel contient en réalité une quantité significativement moindre de ces deux éléments
la disparité de ces éléments dans les échantillons illustre le fait que dans un acier classique issu de fonderie, les éléments d'alliage ne sont pas répartis de manière uniforme
ce qui peut créer des différences dans la dureté et la présence de carbures le long d'une lame (d’où la mise au point des aciers frittés ou cpm etc, processus qui permet de diminuer largement ce phénomène )
pour les composants présents, on peut dire que la présence en haute quantité de nickel augmente la résilience de l'acier et secondairement permet à cet acier de ne pas réagir
au perchlo, d’où son utilisation pour les trousses de damas
sinon la présence de manganèse et de chrome en quantités significatives ont pour but d'augmenter la trempabilité de l'acier ainsi que d'augmenter sa résistance à l'abrasion par la
formation de carbures complexes
les autres éléments présents peuvent être considérés comme impuretés
Dans ce cas, c'est simple, on est en présence d'un classique xc100/1095 dont la plupart des limes/râpes sont faites. Un acier relativement "propre" et qui peut atteindre des duretés assez importantes.
La présence de silicone (qui agit principalement comme un "purificateur", permettant d'obtenir un acier plus propre en supprimant la présence d'oxygène ) en quantité importante nous enseigne que nous sommes en présence de 9260, un acier à ressorts classique et donc très bien adapté à l'utilisation qui en est faite ici.
La présence relativement faible de carbone (0.6) ne permet pas à cet acier d'atteindre des duretés très importantes mais ceci est contrebalancé par la présence de manganèse et de chrome et permet de rendre cet acier extrêmement "tough"