Hommage au maître.
Quelques termes et expressions de notre baragouin méritent que nous nous y arrêtions. Le but n'est pas de constituer un dictionnaire mais de partager et d'en discuter.
Je vous propose donc de livrer ici le fruit de vos recherches sur l'origine du vocabulaire de la coutellerie, au sens large.
Comme il n'y a pas d'ordre imposé, je commence par l'expression qui m'a donné l'idée: "Arme blanche".
"Arme munie d'une lame (par opposition à une arme à feu).
Origine
Vous êtes-vous déjà demandé comment une arme à lame métallique, donc pas vraiment blanche selon notre compréhension du mot, et à manche rouge ou noir ou marron peut-elle être une arme blanche ?
Contrairement à celle qui emploie la force d'une explosion (pistolet, fusil, canon...), l'arme blanche emploie celle de l'homme, est munie d'une lame et elle est perforante ou bien tranchante.
Et c'est cette lame qui lui donne sa dénomination.
On pourrait croire que c'est parce qu'avec une telle arme, on peut "saigner à blanc" celui qui aura la 'chance' d'en vérifier sur lui l'efficacité.
Mais c'est la combinaison de deux choses qui fait qu'on désigne ainsi ce type d'arme depuis la fin du XVIIe siècle.
La première vient du sens de 'blanc' qui, en ancien français au XIe siècle, signifiait 'brillant' ou 'luisant', ce qui est bien le cas d'une belle lame bien entretenue.
La seconde vient du fait que la lame est fabriqué avec un acier 'blanc' et non en bronze ou dans un métal doré.
D'ailleurs, dans l'évolution de l'histoire du roi Arthur (Lien externe), Excalibur, sa fameuse épée, se serait auparavant appelée Caliburn ("acier blanc"), nom venant lui-même de de chalybus (« acier ») et eburnus (« blanc »)."
Le mieux est certainement que nos belles lames restent des outils.