Les chanfreins en partie haute de lame ou "contre-tranchant (non affuté)" semblent avoir été présents sur d'assez nombreux anciens couteaux (fixes ou pliants).
Leur présence sur les lames de vieux pliants était souvent limité à la face frappée des poinçon et onglet d'après mes observations.
Cela pourrait indiquer qu'ils avaient peut être une fonction technique plus que simplement esthétique?
Peut être afin de réduire les tensions créées sur l'acier de la face frappée, et tenter d'éviter une torsion ou un voilage de la lame lors de la trempe?
Il me semble qu'Eric Plazen avait expliqué qu'il biseautait les partie hautes des deux faces de ses lames sur toute leur longueur pour réduire le risque de déformation lors de leur trempe à l'eau.
Sur les couteaux actuels industriels ou artisanaux les lames sont encore très souvent dotées de chanfreins sur une ou les 2 faces.
J'ai l'impression que cela est de nos jours plus destiné à améliorer l'esthétique qu'autre chose.
Après, c'est vrai que certaines formes de lames se prêtent plus que d'autres à ce type de finition.
Personnellement pour une même lame, j'ai tendance à trouver la version avec chanfrein plus jolie que celle qui n'en possède pas.
Par exemple Laurent Gaillard sur deux de ses modèles classiques et emblématiques, Bouledogue et Canif, fait des versions avec ou sans "contre-tranchant",moi je les préfère avec.
Et vous vous aimer les contre-tranchants?