Pour diverses raisons variées, j'en ai un autre qui risque attendre mon trépas pour changer de mains.
D'abord car il est la combinaison de deux de mes rêves (#) personnels qui était théoriquement inenvisageables.
Mais ça c'était avant que je ne découvre fin 2020 un modèle fraichement réalisé en allant voir les modèles Bennica en vente chez Berthier.
Ce qui est aussi lié au fofo NCZ car c'est suite à un message posté sur notre thread dédié aux "couteaux moches" que j'ai fait une recherche internet me menant à lui.
(#)
- Un pliant avec une lame en Sandwich soudé à la forge par Eric Plazen qui n'avait réalisé qu'un seul pliant friction (pour les 60 ans de Efix si je me souviens bien) et nous avait quitté hélas bien trop tôt.
- Un modèle à pompe de Charlie Bennica qui à l'époque où j'avais commencé à en avoir très envie était totalement " hors budget plaisir" coutelier pour moi.
Sa découverte est aussi tombée à un bon moment (en décembre 2020 donc avant Noël) car avec le Covid je n'avais acheté que très peu de couteaux cette année là par rapport aux années précédentes.
Donc son tarif, bien qu'élevé, cumulé avec mes quelques achats de la triste année 2020 ne dépassait pas vraiment le plafond budgétaire de certaines années durant lesquelles j'avais fait deux ou trois salons.
Ce quatre mains, voir six mains si l'on prend son étui en compte, avait déjà sa propre histoire.
Charly a réalisé un nouveau modèle nommé "Chantou" qui était le surnom de sa femme Chantal décédée en 2019 (pour lui rendre hommage).
Sur celui que j'ai acquis la lame a été réalisée sur base d'un sandwich forgé en 2010 par feu Eric Plazen et récupéré par Charly cette année là sur le salon de Coutellia (et mis de côté pendant 10 ans).
L'étui en peau de serpent port horizontal qui l'accompagnait avait été réalisé par Madame Chantal Bennica avant sa disparition.
Ses lignes singulières et ses plaquettes en beau micarta jute m'ont aussi poussé à craquer:
Ajouté à cela, je trouve qu'il forme un beau duo avec le fixe auquel je tiens le plus:
En plus pour un port en poche j'ai récupéré un étui qui lui est impeccablement adapté et assez bien assorti , et celui-ci a lui aussi une histoire:
Cet étui est en effet celui qui est resté vide suite au vol de mon premier pliant de David L que je regrette énormément.
Pour finir je trouve la qualité de réalisation de mon modèle est pour moi assez proche de la perfection avec des spécificités que j'apprécie beaucoup:
- Lame sandwich , vieux fer et acier dur (C130 ou 145 SC ?), émouture plate avec tranchant en ogive (en hommage à Eric) et une finition polie.
- Montage sur roulement assurant une fluidité d'ouverture et fermeture (facilement possibles à une main) au top.
- Petites visses d'axe (BTR tête bombée) assez discrètes
- Ensembles Mitre/platine en acier 416 respirant la solidité
- plaquettes en beau micarta jute parfaitement maintenues uniquement par les mitres et le tube du passe lacet (un ensemble vraiment très bien ajusté).
- Ressort dont la jonction avec les platines/mitres est peu visible.
- Levier de pompe au mouvement très fluide en étant assez ferme pour rester rassurant.
- Marquage Bennica discret (sur la face interne du ressort)
- Dimensions raisonnables et suffisantes :
Longueur ouvert: 203mm.
Longueur manche: 110mm.
Longueur lame: environ 95mm pour 91mm de tranchant.
Poids: 155 g.
Il semble que le modèle Chantou ait été un peu plus conçu pour l'utiliser et un peu moins comme un bijoux si on le compare à d'autres modèles pliants de sa production.
Mais en l'ayant acheté chez Berthier il reste assez cher (malgré un prix d'achat que j'ai réussi à négocier un peu à la baisse) pour que je l'utilise sans avoir peur de l'abimer.
Mon seul regret serait de n'avoir pas pu l'acheter directement à son concepteur(déjà parce que financièrement peut être plus intéressant pour lui) car sa valeur sentimentale y aurait pour moi encore gagné.
En résumé pour moi une sorte de Graal, sentimentalement chargé, dont j'aurais beaucoup de difficultés à envisager de me séparer.
Bon je n'ai encore pas fait court avec celui là, hein!