Les régions traversées auraient pu être l’occasion de faire une carte postale gourmande, mais ça, quelqu’un l’avait déjà fait….
Alors voila plutôt ma carte postale coupante.
On savait que les routiers étaient sympas, mais nos couteliers aussi !
JEAN JACQUES MEUNIER:
Un couteau de Jean Jacques Meunier ça se mérite. Enfin, si vous décidez d’aller le chercher.
Mais c’est bien mieux d’aller chercher le couteau que l’on a commandé. Voir dans quel cadre il a pris forme. Comprendre le couteau et le coutelier, en partie par l’endroit où il vit.
Un couteau de Jean Jacques Meunier ça se mérite, donc, parce qu’il faut arriver chez lui (Bon ! D’accord, j’exagère un peu). Il habite un petit lieu-dit prêt de Cunlhat, et on y arrive après un entrelacs bitumé au milieu d’une nature absolument magnifique.

(tout est bien indiqué!)
La tonalité de cette rencontre : Chaleureuse, agréable et simple, comme le sourire de Jean jacques dès notre arrivée et qui ne l’a pas quitté.
Jean Jacques nous fait visiter son atelier. Tout d’abord la forge avec un massif pilon juste à coté et qui facilite sa vie de forgeron. Ensuite on passe dans l’atelier de ponçage et polissage, avec cette impression de voir les couteaux prendre forme ici. J’aime beaucoup toutes ses roues de polissage accrochées au mur. Juste à coté se trouve l’atelier de montage et de finition, un endroit magnifique, avec la lumière qui arrive devant le coutelier par la petite fenêtre à carreaux.









Puis je découvre le couteau que j’ai commandé à Jean Jacques.


Un Sami avec une très belle lame bronzée, un manche en buis et ronce d’olivier. Très bonne prise en main.
Jean Jacques, me voyant apprécier les bois du manche, me tend un gros morceau de buis coupé il y a 30 ans ainsi que plusieurs autres morceaux de différentes essences.
Un couteau qui est parfaitement comme je le voulais et un coutelier vraiment sympa, généreux d’explications et de démonstrations. Une belle après midi !
SEBASTIEN GARNIER alias SEGA
L’arrivée chez Sébastien Garnier, SEGA, tient du western spaghetti et ces scènes montrant des petits villages déserts écrasés par un cagnard infernal. 38° à l’ombre, un peu plus chez lui. Du coup on a un peu zappé la visite de l’atelier pour s’assoir dehors et boire une bière.
Sébastien nous accueille avec une très grande gentillesse, on discute longuement de plein de choses, couteaux ou autres.
Puis on passe à la revue des quelques couteaux qu’il a en stock. Et c’est vraiment bien !




Ça faisait longtemps que j’avais envie d’un de ses pliants, et là j’ai eu du mal à choisir. Il y en avait plusieurs qui me faisaient de l’œil. J’ai finalement opté pour un orilong en rwl34 avec un manche en g10. Simple, beau et fonctionnel comme j’aime. Je l’ai teste le soir même sur une souris d’agneau (c’est vrai il y a plus coriace pour tester un couteau !).


Avant de partir, Sébastien m’a fait un cadeau : un beau petit couteau de sa production un peu plus ancienne. Un beau geste qui témoigne bien du gars et de son état d’esprit. (photos à venir)
STEPHANE ESPI
Quelques jours plus tard, passage chez Mr Bisous. Là aussi grosse chaleur, mais plus supportable surtout dans sa cour aérée. On boit un petit coup, raisonnablement, sans alcool, en raison du cagnard et du boulot qui attendait encore Stéphane ensuite.
Encore une fois un accueil chaleureux et simple. Une agréable discussion. Une longue visite de son atelier. Ce n’est pas très grand mais parfaitement organisé et donc fonctionnel. Stéphane a réfléchi à la place de chaque chose. Un atelier qui me plait parce que je sens qu’il y fait bon travailler.
Des couteaux sont en cours de fabrication, je devine les modèles que je connais. Stéphane me montre deux couteaux presque finis et magnifiques, dont le « Bellevue », le petit dernier à pompe arrière qui est dans le dernier LPDC.




Bon, il faut bien travailler un peu en répondant au téléphone!

Rien à prendre de suite, mais faut pas rêver non plus hein. Donc je patienterai, mais en me décidant tout de même pour un modèle précis. Mais les détails seront pour plus tard, quand il sera fabriqué.
Voila ! Trois belles rencontres, toutes très différentes, toutes très agréables. Nos couteliers sont sympas !
Des photos plus soignées des couteaux viendront dans les prochains jours.
Juste pour finir un Chambriard, acheté en rentrant, et en passant par Thiers. Et testé le soir même.

