Allez je remonte ce fil très intéressant de notre Old Comrade qui se fait trop rare ici ces derniers temps.
J'étais dans un Bricoschmoll l'autre jour et je suis tombé devant des petits kits de polissage qui m'ont tout de suite fait penser à ce fil.
Je me suis dit : "Punaise, un kit de coutelier ! Aux Antilles ! Un truc comme ça tu le laisses pas passer !"
Ce sont donc deux kits de marque Wolfcraft, les bricoleurs connaissent sûrement déjà.
Les références ici :
http://www.wolfcraft.fr/produits/p/asso … index.htmlet là :
http://www.wolfcraft.fr/produits/p/asso … index.htmlIls sont composés comme suit :
Une frotte sisal, deux frottes coton qui ne font pas double emploi (une pour le métal et une pour le bois, comme ça on ne noircit pas ses bois à la limaille), une frotte en feutre et les pâtes à polir associées. Le tout pour une dizaine d'euros chaque.
Comme je suis un peu maladroit et que je ne me sentais pas de tenir ma perceuse à bout de bras comme Aqui, j'ai aussi investi dans un support de la même marque, là encore une dizaine d'euros :
http://www.wolfcraft.fr/produits/p/supp … index.htmlLà vous vous dîtes : "Bon, c'est bien joli les images prises sur le net, mais en vrai ça donne quoi ?"
Bienvenue dans mon (très) petit coin coutellerie.
A force d'entendre tout le monde parler de "couteaux volants" sur les tourets à polir, les protections d'abord, même si je n'ai que le strict minimum. Pour éviter le couteau dans le front, il faudrait un casque de moto !
Le cobaye, un effilé de PH, photos à son arrivée et dans les mains de PH :
Ce couteau me sert au quotidien pour un peu tout, j'y fait attention sans maniaquerie. Il est bien patiné.
Bon, à la réflexion, je ne suis pas sûr qu'il n'y ait que de la patine là-dessus, y'a du relief !
Donc, le matos en place, ici avec la frotte sisal, je ne me servirai que de celle-ci ici. La frotte coton donne un poli trop lisse pour moi sur le métal, je ne m'en sert finalement que sur le bois.
Là vous vous dîtes : "Mais pourquoi diable dans l'angle de la table, quelle drôle d'idée". Pas faux.
En fait le corps de la perceuse gêne un peu sur les couteaux assez longs (le manche touche) et on ne peux donc pas faire les deux faces de la lame en restant du même côté. Il faut donc passer de l'autre côté du mandrin et inverser le sens de rotation pour garder une rotation vers le bas. Ça laisse aussi plus de dégagement autour du mandrin pour travailler, la table gêne moins.
Le kit à l'arrière.
Je ne peux pas faire de vidéo avec mon réflex mais au bout de 2-3 minutes, on arrive à cet état de suface :
C'est satiné plus que poli, moi j'aime bien comme ça.
Là vous vous dîtes : "Bon ben super, il a un couteau qui brille maintenant, c'est malin, l'était plus beau avant"… Pas faux. Mais c'est sans compter sur l'ami perchlo !
Trempette 5 minutes puis rinçage à l'eau et savon (mieux le bicarbonate pour neutraliser le perchlo mais j'avais pas) et un coup de laine de fer :
Pour finir, on affile un petit coup sur du papier de verre posé sur (fonction du couteau pour moi) un tapis souris ou une plaque de liège. Ici du papier 800 puis 1500 puis cuir.
On redonne par la même occasion un petit coup d'éclat au fil qui contraste bien avec le restant de la lame, c'est beau.
Voilà, ce n'est pas de la grande coutellerie mais ça permet de s'amuser un peu et, même si l'on aime la patine, de retrouver de temps en temps ces couteaux tels qu'on les avait découverts au premier jour ! Puis on peut le faire même en appartement !
Un dernier truc, si la finition au sisal est encore trop lisse pour vous, il existe aussi des brosses nylon de différentes dureté, j'ai essayé ça marche très bien aussi.