arthur a écrit:je relisais le post de dago sur la fabrication de ces aciers et quelque chose n'est pas trés clair pour moi : avec des pourcentages de carbone aussi élevé, pourquoi ne se transforment'ils pas en fonte ?
merci, …
Historiquement, dans la courte vie de l'homme, la fonte a précédé l'acier, aussi bien en temps que premier alliage ferreux obtenu à l'état liquide en grandes quantités que dans le procédé dit "classique" d'obtention de l'acier.
300 années avant JC, on en trouvait déjà en Chine ; en Asie Mineure et en Europe il faut attente le début du XIVème siècle … après JC
Dans le procédé d'élaboration de l'acier de la filière sidérurgique, la fonte est le produit du haut-fourneau. Pour obtenir de l'acier, il faut passer par une phase de réduction en deux parties :
- obtention de l'"acier sauvage" dans des convertisseurs à oxygène pur (il faut oxyder le carbone, le silcium, le soufre et le phosphore dans la fonte pour en réduire le pourcentage dans l'alliage)
- obtention de l'acier définitif par introduction des éléments d'addition dans une poche (récipient métallique tapissé de briques réfractaires) où le mélange est liquide.
Tout ça pour expliquer l'importance de la fonte pour l'acier ; c'est un des composants intermédiaires incontournable de la filière haut-fourneau.
La fonte est un alliage quasi exclusif de fer et de carbone, et dans cette catégorie d'
alliage pur de fer et de carbone, on a défini que la frontière est à 2.11% de carbone.
Les aciers de la métallurgie des poudres n'ont pas cette étape intermédiaire qu'est la fonte liquide. Et pour cause : grâce à cette technique, on arrive à des proportions d'éléments d'addition impossible à obtenir par le procédé décrit plus haut pour cause d'insolubilité.
En fait, le ZDP 189 est tellement allié qu'il n'est plus un acier, techniquement parlant, il serait plus dans la catégorie "ferroalliages" que dans la catégorie "aciers fortement alliés", ce qui explique que sa structure ne sera jamais celle d'une fonte alliée.
ça te convient ?