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Dans un grand fouillis d'herbes hautes, elle était là, mal emmanchée sur un bout de bois cassé. Une tête de hache "Bret", 21cm de long, 13cm de tranchant. Et dont le marteau a l'air d'avoir pas mal servi !

ça te fera un presse-papier

Chouette trouvaille. On attend les photos de la remise en état

et un pot à crayons

Oui mais si je soulève le presse-papier, bah les crayons y tombent. Elle est naze ton idée

tu colles un pot à yaourt au fond, tu le peints couleur rouillace et c'est ok

sont vraiment pas bricoleurs ces ptits jeunes pfff

Ah ben non, autant prendre une petite boîte de conserve rouillée ! Un pot de yaourt, non mais je vous jure...

Fais-en un cale-porte, un pot à crayons, c'est naze...

Ou une hache

Faut la faire remettre en état par ton copain Vinh, il a une certaine expérience de cette marque de hache

http://3kgsousterre.blogspot.fr/2011/05 … he-en.html

Enfin un gars sérieux, merci G-M !
Et pour répondre à Quincey: je vais voir ce que je peux faire

Edit: ah ben merci Djin ! Je ne me rappelais plus de ça ! Mais la sienne était quasi neuve, celle que j'ai a bien vécu...

Il n'y a que le côté marteau qui est un peu naze.
Tu peux faire sauter les bourrelés à la disqueuse ou à la meuleuse pour en faire une hache simple.
Le côté lame est rattrapable sans problème.
si tu ne veux pas t'embêter un destructeur de rouille à l'acide phosphorique et une brosse métallique à utiliser avant séchage complet du produit devraient donner un bon résultat .
Ceci en gardant le relief créé par la rouille qui fait un peux brut de forge.

Jolie trouvaille! En plus Bret, c'était de la qualité.

Quand on a une hache sans manche de ce type, il y a une question à se poser: emmanchement par le haut style tomahawk ou emmanchement à coin style canadien?
Il faut bien observer l'oeil lui-même: si les parois intérieures sont quasiment parallèles, on est obligé d'emmancher à coin, si au contraire il y a un bon évasement, on peut envisager l'emmanchement par le haut style tomahawk, mais qui impose certaines limitations (le manche doit pouvoir entièrement passer par l'oeil), et qui est finalement assez long à exécuter (parce qu'il faut reprendre le manche sur toute la longueur pour qu'il passe par l'oeil). Personnellement, je préfère l'emmanchement à coin.
C'est quand même plus simple de partir d'un manche en frêne du commerce, en vérifiant que le grain soit bien dans l'axe tout du long. Ensuite, l'outil quasiment indispensable pour un remmanchement durable, c'est une plane en bon état et bien affûtée, et un étau pour tenir le manche, si possible avec des mors qui ne vont pas le marquer.
A la plane, on désépaissit avec une très très légère conicité, sans faire sauter/éclater les fibres (ce qui demande un petit coup de main), en hésitant pas à très souvent vérifier avec la tête qu'elle s'enfonce bien, sans jeu ni espace, à peu près jusqu'au moment où, en la forçant un peu, environ un demi centimètre/un centimètre de bois dépasse du haut de la tête. Alors on démonte une dernière fois, avec une bonne scie qui coupe bien on fait une fente longitudinale qui descend à peu près jusqu'au deux tiers de la hauteur de la tête, et on prépare son coin.
Personnellement, j'ai un morceau de chêne dans lequel je taille mes coins en sciant tout simplement avec un angle. Il faut bien sûr que les fibres du bois du coin soient le plus droit possible. Il faut que l'angle soit assez fermé pour que le coin descende profondément dans la fente, mais tout de même assez pentu pour pouvoir exercer une forte pression latérale.
Arrivé à ce stade, on a presque fini. Il faut enfiler la tête sur le manche, bien taper le manche au sol pour que la tête se mette en butée "basse", insérer le coin dans la fente, et l'y enfoncer avec un maillet ou un marteau, en prenant bien garde à ne pas le casser. Quand il est au fond, on le sent bien, on peut alors scier délicatement tout le bois qui dépasse de la tête.
Pour la suite, il y a deux écoles. Soit on laisse tel quel, en supposant qu'on a assez bien bossé et que ça ne va pas bouger, soit par sécurité on rajoute un coin métallique en sautoir (c'est à dire à environ 60° par rapport au coin de bois dur), qui doit lui aussi être assez long (environ la moitié de la hauteur de la tête, pas plus) et pentu comme il faut. Là normalement, ce n'est plus à refaire avant un petit paquet d'années.

Après, pour le tranchant, il a l'air encore en assez bon état: la hache semble avoir été perdue en forêt en pleine utilisation. Je pense qu'une petite demie heure avec une pierre des Pyrénées grossière et une finition sur une pierre fine quelconque lui redonneront une nouvelle jeunesse.
Il n'y a aucune raison de vouloir bouffer l'arrière de la tête champignonnée. Au contraire, c'est la trace de l'histoire de l'outil, et ça n'occasionne aucune gêne fonctionnelle.
On voit même que l'oxydation est arrêtée, et personnellement je laisserait ça comme ça. Sinon, un bon coup de brosse métallique, rotative si tu ne veux pas trop en chier, va virer la rouille brune et ne laisser qu'une patine métallique noirâtre argentée, qu'il faudra par contre protéger dans les premiers temps (huile d'arme, vaseline, ou mieux encore: graisse épaisse)

Merci beaucoup Madnum pour toutes ces infos !
Je n'avais pas trop envie de lui enlever le marteau, comme tu le dis c'est un bout de son histoire ! Mais je vais essayer de lui redonner un semblant de jeunesse au niveau du tranchant et de lui faire un joli manche.