Roland L a écrit:baalot a écrit:Roland L a écrit:
Perceval depuis 2005 a du équiper pas loin de 1000 restaurants en France. C'est sur qu'à l'échelle du pays ça reste peu mais je ne pense pas que ces 1000 établissement aient dépensé une somme 5 fois supérieure à celle d'un couteau micro-denté en plastique juste pour un délire dont tout le monde se fout.
J'le redis, chuis sur que que ce soit pour ces restos ou pour les gars qui y vont, ou pour les "guides" dont tu causes, à 90% c'est une question d'image. Sont content d'avoir un couteau mieux que la moyenne. Mais combien de gens dans le tas connaissent ne serait-ce que le mot "émouture" ?
Tu as le droit de croire ce que tu veux. C'est quand même marrant mais à chaque fois que je suis allé manger dans un des restau que j'ai équipé (et pour l'image c'est limité, je ne suis pas une célébrité), les mecs de la table d'à côté ont à un moment demandé au serveur d'où venaient les couteaux.
Je ne balance pas juste une opinion basée sur un feeling. Je vous parle d'un milieu avec lequel je suis en contact tous les jours.
Tu ne connais pas tous les termes techniques de l’œnologie, pourtant tu apprécies le vin, non ?
Roland L a écrit:ilium a écrit:Certes mais les couteaux X coupaient aussi.
J'ai jamais dit qu'il n'y a que les Perceval qui coupent. Ça serait d'ailleurs bizarre que je pense ça aujourd'hui.
En fait il y a une certaine gamme à partir de laquelle les choses deviennent intéressantes. Et c'est aussi vrai qu'avant le 9.47, cette gamme était relativement méconnue des professionnels ou produite en trop faible quantité.
ilium a écrit:Non mais même des couverts en argent à bout rond l'ancienne, je les ai eu affutés dans ce genre de bouiboui et ça faisait le job.
baalot a écrit:Il se trouve que je connais la plupart des termes (sans être un bon œnologue du tout, du tout), et il se trouve que la restauration est par contre un milieu que je connais bien "de l'intérieur", mon père en a eu deux, et j'ai plusieurs amis d'enfance qui en dirigent à l'heure actuelle.
Mais même à la maison, les gens quand on leur met un bon couteau dans les mains s'en rendent compte, oui. Et il arrive qu'ils posent la question, s’intéressent un peu sur le coup. Maintenant, de là à ce que ça devienne une préoccupation... Mon père avait mis le paquet sur les assiettes, il en avait de vraiment très jolies. Et ben la quasi-totalité des clients le questionnaient ou félicitaient sur ces assiettes (pas mal lui en fauchaient même, faut le voir pour le croire). Mais ça ne restait bien souvent qu'une discussion de surface, les gars ne repartaient pas en se disant qu'il fallait qu'ils se renseignent sur le grand monde de l'assiette, ou ne cherchaient pas ensuite leur prochain resto sur ce critère.
baalot a écrit:Je dis que c'est à 90% une question d'image parce que comme dit plus haut, des couteaux de table zwilling ou opinel qui coupent aussi bien et s'entretiennent pareil, ça existe depuis 50 ans. Mais je suis certain que le représentant opi galère plus en allant voir le patron d'une de ces tables qui peuvent se le permettre que Perceval. Enfin, jusqu'au jour ou un grand chef va repopulariser tout ça et que ça deviendra le fin du fin...
baalot a écrit:Les effets de mode dans la restauration sont hyper présents (t'as qu'à essayer de trouver un morceau de fromage de chèvre chaud sans miel dans n'importe quel centre ville pour t'en convaincre, font chier à la fin), et l'image fait venir autant que la bouffe, je dirais à 50/50 en général, plus ou moins selon les coins. T'as pas vu cette histoire de resto qui n'existait pas devenu n°1 de Londres sur trip advisor ? Je te filerais le lien si tu veux, ça vaut son pesant de cacahuètes.
baalot a écrit:Après, que l'expérience soit plus concluante avec des récipients adaptés et des couteaux affutés, certes. Mais au départ, le gros plus est pour moi en terme d'image.
baalot a écrit:Ceci dit, je trouve que c'est une très bonne chose que pour x raison, les restaurateurs se mettent de plus en plus à prendre de bons couteaux. Et c'est également une question d'image "positive" parce que pour moi, le gars qui se pose la question du couteau s'est forcément posé la question de ce qu'on aura dans l'assiette, et ça peut devenir un critère discriminant positif, comme la "taille" de la carte, sa saisonnalité ou les propositions de plats pour les enfants. Toujours en ce qui me concerne.
Roland L a écrit:Oui j'ai entendu parler de cette histoire, comme de celle du mec qui s'est invité à la fashion week avec une marque de pret à porter imaginaire. Faut pas que ça éclipse tous les mecs qui bossent comme des dingues, avec passion et sincérité.
Papat a écrit:Assurément une émouture fine et un tranchant bien fin ça facilite beaucoup les réaffutages successifs. Si tu galères à réaffiler un couteau t'iras même pas essayer d'en réaffiler une vingtaine dans la foulée ! Hormis la tenue du fil c'est le critère essentiel pour un couteau qui sert tout le temps.
baalot a écrit:Sans que ça éclipse, ça montre quand même pas mal comment la plupart des clients choisissent un resto. Et même après "l'ouverture" ou il sert des plats surgelés avec le "ding !" du micro-onde bien audible, les gars sont conquis et disent qu'ils reviendront...
baalot a écrit:Ceci dit, c'est pas un gros mot "image". Pour Alain Passard que tu cites, je l'ignorais, n'ayant pas eu la chance de manger chez lui, mais je gage que ses opis sont autant là pour couper que pour le "style", non ?
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