C'est un peu long à expliquer, on va dire que j'ai fait un raccourci saisissant.
"Avant", j'étais sciée par n'importe quel travail du cuir, fait à peu près proprement (selon mes critères de maintenant).
Au moment de faire mon premier étui de pliant, j'avais l'impression que tout était simple : quelques vidéos sur YT, quelques conseils au démarrage, un peu de matos, et hop, c'est parti ! (Je n'allais pas flipper à cause d'un bout de cuir à assembler, d'autant que la couture, je connaissais déjà); puis, pas si évident : percer une suite de points en ligne droite, orientés correctement, coudre avec une tension régulière du fil … le tout avec un cuir déjà coloré, un fil plutôt épais, un matériel de base et des points bien (trop) espacés, etc.

Ensuite, en voyant le travail de ceux qui dominent leur sujet (abza, en particulier), j'ai commencé à m'intéresser de près aux améliorations possibles.
Et là, j'ai remarqué qu'en fait, c'est pas si compliqué de faire ce que j'avais fait avec ces premiers étuis, mais que ça devient plus délicat en choisissant de travailler avec du collet naturel, un fil plus fin, des points plus petits, d'adapter les uns aux autres. Sans compter l'apprentissage avec de meilleurs outils …
La transition m'a alors montré qu'aller vers une méthode plus fouillée et des moyens meilleurs, c'était presque comme recommencer à apprendre. En tout cas, au vu des premiers résultats après ces changements (successifs).
C'est pour ça que j'ai écrit que j'ai l'impression de progresser : il y a encore des trucs qui pèchent, que je vois parce que c'est moi qui les ai (pas assez bien) faits. Mais je ne doute pas que de plus expérimentés que moi les voient au premier coup d'œil ! C'est un métier, quoi.
Je me trompe peut-être, mais je suppose que quand on progresse dans la fabrication de couteaux, le ressenti ne doit pas être très différent ?