Hache d'abordage personnelle (il n'aimait pas prêter ses affaires) du Capitaine Longeant de Sylve, nobliau désargenté devenu pirate et qui écuma les Caraïbes à la fin du XVIIIe siècle.
L'on disait de lui qu'il montait toujours à l'abordage le premier (enfin c'est lui qui le disait et comme il n'y avait plus personne pour le contredire...) sa hache dans une main, son sabre dans la seconde et éventuellement un pistolet dans la troisième (il était très fort toujours d'après lui même)
La hache seul objet lui appartenant (à part un anneau en or qu'il portait paraît-il beaucoup plus bas que l'oreille) porte encore les stigmates de nombreux combats (la hache pas l'anneau... quoique..?), coups de sabre, balle de pistolet et même de ses dents (notez la piètre hygiène de l'époque il lui en manquait déjà quelques unes) en effet c'est le manche de la hache qu'il mordit le jour ou l'on dût l'amputer du bas de sa jambe gauche en partie mâchouillée par un requin (qui dégoûté par l'arôme de rhum, de poudre noire et de crasse décida de devenir végan et de s'inscrire aux alcooliques anonymes)
Ayant amassé une petite fortune il fit enfouir la plus grande partie de son trésor par quelques uns de ses hommes en leur faisant promettre le secret, mais pris d'un doute quand à leur fidélité il décida de les enterrer aussi...
Devenu vieux (pour un pirate) il décida à l'âge vénérable de 45 ans de prendre sa retraite, de rentrer dans sa Lozère natale, d'y récupérer sa femme et ses filles et d'aller avec elles s'installer comme planteur, une fois son butin récupéré, sur une quelconque île tropicale.
Il ne pût mener à bien son projet s'étant fait pendant sa traversée le Gévaudan et alors qu'il gisait bourré dans un fossé, bouffer sa jambe valide par un lapin (devenu du coup anthropophage, mais comme il se déguisait on a toujours cru que c'était un loup)
Quand il parvint malgré tout chez lui ce fut pour trouver sa femme dans les bras d'un manchot et ses filles dans celles de tous les homme voulant bien payer leurs services.
Rendu fou de chagrin et de douleur il se traîna pendant ses dernières années de taverne en auberge en racontant son histoire à qui voulait bien lui payer une pinte, histoire qui s'enjolivait et variait de récit en récit. (Du coup on a un mal à savoir de quelle espèce était le requin)
On dit également que les étranges signes sur le fer de la hache servent à décoder le plan de son trésor qui lui était caché dans sa jambe de bois.
N'ayant malheureusement pas la hache (échangée contre un tonnelet de rhum un soir de beuverie) pour décoder la carte, ses descendants qui n'avaient hérité de lui que son anneau d'or et sa jambe de bois vendirent le premier (pas cher en plus c'était du plaqué) et brûlèrent la seconde lors d'un hiver particulièrement rude. Le trésor serait toujours enterré quelque part.
Il se dit également que Robert Louis Stevenson ayant eût vent de cette histoire lors de ses voyages dans la région s'en inspira pour écrire son célèbre "L'île au trésor", mais bon ça paraît quand même un peu gros tout le monde sait que c'était son âne qui avait une jambe de bois.