Avec un peu de retard sur le calendrier, voici la petite série de printemps, un peu plus limitée que d’habitude.
Cette fois-ci j'ai eu la chance que Philippe Jourget et Torpen acceptent non seulement de me faire des lames, mais en plus de les réaliser selon des dessins à moi. Je leur en suis infiniment reconnaissant, cela me permet d’expérimenter de nouvelles choses et grâce à ces deux nouveaux complices, ce sont donc peut être les higos les plus personnels que j'ai fait jusqu’ici.
L'inspiration vient de ma propre expérience à trimballer des higos avec moi un peu partout et à réfléchir à ce qui pourrait être "mon" higo idéal. Une quête qui, je vous rassure, est loin d'être aboutie...
L'idée de cette série est de palier à l'absence de blocage en adoptant un principe ou tout simplement on ne tient pas seulement la lame par la lentille mais aussi par l'index, par finger choil interposé, un peu comme sur l’Urbanica pour n’en citer qu’un. Le but, un petit scalpel urbain pliant avec une grande ergonomie, où les doigts se calent naturellement dans la position qui offre le plus de sécurité.
L'autre idée derrière c'est un ricasso plus large que d'habitude pour faciliter la préhension de la lame mais aussi éloigner le manche et le pivot des jus et liquides, lorsque par exemple lorsqu'on pèle un fruit.
Et pour terminer le cahier des charges, je voulais des lames d’une longueur inférieure à 8 cm pour être légal quasiment partout et des aciers-inox ou semi inox.
Comme dans les séries précédentes, les manches sont tous en racine de bambou. Tout le vieillissement a été fait sur des racines saines au départ et est le résultat d’un travail de sculpture. Les manches sont tous traités à l'huile de tung.
Sur tous les couteaux, l'axe est monté avec des rondelles en bronze phosphore pour améliorer la friction.