par aliaswonder » 06 Juin 2013 09:45
Tu parles de la manière de travailler de Kane koma. C'est dur à définir vraiment, pour certains ce sera de l'artisanal pour d'autres de l'indus. Pour moi ce n'est ni de l'artisanal/custom pur et dur, ni de l'indus moderne comme on l'entend avec une production mécanisée (découpe laser, CNC, processus automatisé .. etc..). On pourrait dire que c'est un peu de l'indus façon 1e moitiée du 20e siècle ou fin 19e. Traditionnel est une meilleure façon de qualifier. Les machines sont similaires à ce qu'on pourrait trouver chez un coutelier artisanal, (machines pour découpe de l'acier et pliage des manches, meules à eau...), les lames sont forgées à la main, trempées à la main, les machines opérées individuellement, le personnel est réduit (je crois 5 personnes) et plus ou moins familial, mais le soin et le temps consacré à chaque couteau n'a rien à voir avec du custom. Ils font leur couteau à la chaîne avec toujours les mêmes gestes, pas un de plus, dans un temps compté. C'est vraiment l'atelier traditionnel de forgeron à l'ancienne mode comme il devait en exister des centaines au japon jusqu'aux années 60. C'est un peu comme si l'Opinel et le Douk continuaient à se faire comme à leur début.
Ce principe d'atelier est un système qu'on retrouve souvent au Japon avec des degrés divers. Takeda par exemple ne fait pas tous ses couteaux lui même, il a un atelier, Takeda Hamono, qui travaille pour lui.