ploumploum-tralala a écrit:il y a des tas d'endroits où on peut ne pas se faire voir !
dès que tu t'éloignes un peu, tu regardes autour de toi. cette colline escarpée mais pas trop, couverte de vêgétation, que tout le monde voit dans son paysage quotidien et où il n'y a aucun intérêt à monter.
il y a des tas de collines faciles à grimper, si on s'en donne la peine, sans aucun outillage d'alpiniste, et où personne ne va. des sommets nuls à faire, 1000 fois plus inviolés que le mont blanc !
et même en île de france !
va en forêt la nuit ou à 4 du mat.
soudain tu es seul. et d'ailleurs tu l'espères...
tu n'es pas forcément rassuré et bien content d'avoir un couteau dissuasif sur toi.
tu te caches, tu te planques. l'appareil photo ou même l'iphone en mode silencieux... et soudain le monde n'est plus le même... un soleil froid qui se lève, des gouttes qui brillent sur les brindilles... et soudain, un renard avec ses petits, une biche, un cerf qui regarde vers toi d'un air fier, d'un regard qui transperce, au dessus du brouillard. tu photographies discrètement. tu as changé de monde... 12 millions d'habitants de paris et d'île de france autours de toi, mais qui ne seront jamais là, à cette heure là.
personne.
tu es dans une autre dimension abandonnée par le raisonnable des autres. ces autres qui ne risquent pas, là, de voir ton couteau...
Et alors tu entends des bruits étranges.
Tu tends l'oreille: tes sens sont devenus soudain plus aigus. Tu cherches à identifier à quel animal appartient l'odeur que tu n'aurais même pas perçue il y a à peine six heures. Une sorte de grondement rythmique, un souffle rauque. Par moment il augmente, à d'autres il décroît au point que tu te demandes si tu l'as vraiment perçu. Tu te déplaces un peu dans les taillis épais, vers l'animal, en posant tes pieds avec une douceur de chat pour éviter le craquement qui te ferait découvrir. C'est à croire que la bestiole t'a senti: dès que tu t'arrêtes, elle fait le silence aussi. Maintenant tu peux entendre des petits cris qu'elle pousse, et des sortes de feulements presque humains, comme si c'était seulement le bruit des feuilles sèches qui brouillait des chuchotements. Chhh, cggfrrrr ch hon, hon rgrrrr... hi … st …. chtdsss... Ch...ri... qulqu'un , chéri je te dis qu'il y'a quelqu'un, arrête, rhabille-toi je suis sûre qu'on nous espionne! J'ai entendu des pas près de nous. J'ai les jetons, viens on se casse, on va finir ailleurs, là j'ai plus envie; me fait trop flipper ce coin!!! Si ça se trouve c'est un taré avec un grand couteau comme dans les films! Allez viens, merde!