Il est assis au fond du métro, où personne ne regarde
Silence pesant, trois mecs montent, visages menaçants
"Allez, tombe la veste, on est accroc d'elle"
Mais lui supplie, commence à pleurer, son père lui a offert à Noël
Elle change de main, il a beau dire que ses parents n'ont pas un sou
Au fond, tout le monde s'en fout, les trois types, les gens autour
Gratuitement, la lame est soudaine
L'Opinel pénètre, 10 centimètres dans l'abdomen
Ça fait déjà un an, il aurait 16 ans
Son père ne s'en est jamais vraiment remis
Lorsqu'il entre dans sa chambre, rien n'a changé
Les jouets, les livres, cependant les murs sont tristes
Pourquoi vivre si tuer c'est facile ? On veut tourner le couteau
Quand tout s'écroule d'un coup au fond d'un métro, il gît là
Les flics enquêtent, bouffent des sandwiches, même sourient
Racontent leur vie, ils parlent même pas de lui
Il a du mal à s'imaginer, jadis son enfant innocent
En une seconde, pour 400 francs, mourant dans une flaque de sang
Une flaque de pleurs, une vague de peur, la bague du bonheur
Fruit de l'amour, fauché par le tranchant d'une dague de malheur
C'était pas l'heure de partir, il ne lui avait pas tout dit
Tant pis, ce sera au Paradis
Et des remords la racine, s'élève un arbre
Et de l'arbre pousse des fleurs délicates qui viennent caresser le marbre
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