par Leïla » 05 Jan 2019 11:51
Oui !
Je pourrais aussi l'écrire en hiéroglyphes, seulement j'avais quand-même envie au départ que le sens parle même à ceux qui ne connaissent pas ou peu le breton. C'est à dire 90% des bretons.
Mais à peine les gens ont-ils commencé à me connaitre que je reçois déjà des messages et des appels pour critiquer mon utilisation de la langue. Certains m'ont carrément débretonnisée pour crime de mauvaise grammaire.
Je trouvais aussi que "Penn ar Kontell" sonnait bien, mais ça ne veut rien dire selon ce que le traducteur en pense ("penn ar bed" ne veut pas dire "la tête du monde", que je sache. comme quoi, c'est vraiment une histoire d'interprétation personnelle)
Et je vais pas passer les prochaines années à me faire insulter et boycotter par les bretons les plus chauvins, qui parlent entre eux un langage inconnu des autres et font partie du club très fermé des bretons bretonnants qui ne font surtout jamais l'effort d'apprendre aux autres leur mystérieux idiome.
Vous savez, quand deux personnes discutent en une langue qui n'a aucun sens pour vous en vous regardant avec un sourire en coin. Quand vous faites l'effort d'essayer de comprendre, on vous regarde avec un léger mépris en sous-entendant que vous aviez qu'à apprendre le breton plutôt que l'anglais.
Ce serait mauvais pour le business en plus.
C'est pourquoi j'avais envie d'avoir au contraire le soutient des bretonnants, qui valideraient, en quelque sorte, la bretonnité de mon travail par un nom en bon breton qui sonne bien. C'est du commerce, quand-même.
Mais tant que je n'ai pas immatriculé ma boite, je peux toujours décider de prendre un nom en français et ce sera réglé.
Puisque les bretonnants ne cessent de me dire que ça n'est pas correct, mais aucun ne me propose quoi que ce soit de viable.
Par contre, les "c'est ridicule" et les "c'est du mépris total de la langue", ça j'en ai en stock.
Ça commence vraiment à être fatiguant. J'ai du travail et pas assez de temps pour ce genre de soucis.
Savoir et se dire que l'on ne sait pas est bien... Ne pas savoir et se dire que l'on sait conduit à la difficulté… Le sage vit dans la conscience des difficultés et donc, n'en souffre pas. (Lao Tseu)