par Efix » 30 Avr 2010 13:23
La grève du zèle consiste à gêner la bonne marche d'une entreprise par l'application stricte des consignes et règlements, tout en restant à son poste, afin de ne pas risquer de perte de salaire. Dans le cas des douaniers, c'est un peu ce que tu relates, dans le cas des postiers, cela pourrait se résumer par : "Déjà en tant normal, on en fiche pas une rame, alors aujourd'hui, on va en faire encore moins et par solidarité avec nos camarades du syndicat du livre, on va faire chier les éditeurs de presse … On traite la courrier par priorité, les envois en nombre attendront. " Et encore, moi, je suis trimestriel, ce n'est pas un retard de deux ou trois jours qui me mettra en péril. Mais imaginez le cas des quotidiens.
Pour la faire courte, moi, je n'ai pas beaucoup de possibilité de faire chier les postiers, mais eux, oui ! Je paye pour du J+4 et j'ai du J+7, c'est pourtant contractuel, mais je n'ai aucun recours possible.
Et pour être honnête, je ne devrais parler que des centres de tri et de dépôt, parce que les postiers font bien leur boulot, dans l'ensemble. Mais ils ne peuvent livrer le courrier qu'ils n'ont pas.
L'an dernier, j'étais à Nuremberg pendant une très grosse grève de la fonction publique. Nous n'avons absolument rien remarqué. Réponse d'un policier allemand interrogé à l'aéroport : "chez nous, les responsables syndicaux s'asseyent autour d'une table avec les patrons et ensuite, ils rendent compte à la base qui continue de bosser".