pwet a écrit:euh acier inox en sandwich dans du carbone ????
jamais vu. autant linverse ok mais alors la je comprend pas.
On est d'accord Pwet, mais je ne faisais que relever ce que j'ai lu sur le site de l'importateur : à la façon dont ils en parlent, on croirait que c'est du damas amoureusemenr forgé à la main par Monsieur Kazumi en personne...
Je cite :
" Kasumi Masterpiece, le successeur des couteaux japonais Kasumi Damas Superior, une référence dans le monde entier
Beauté (lame gravée à l'acide pour faire ressortir le damas) et tranchant longue durée (dureté Rockwell 59-60°, noyau en VG10 à 1% de carbone) se conjuguent pour un plaisir de coupe inégalé.
L'acier damas des couteaux Kasumi Masterpiece est un acier obtenu en forgeant alternativement des couches d'acier doux et d'acier dur à forte teneur en carbone, les unes au-dessus des autres (32 couches).
La France est un des rares pays au monde à avoir reçu l'agrément de distribuer la gamme de couteaux Kasumi Masterpiece.
Kasumi damas Superior et Masterpiece ?
La gamme "superior" a donné ses lettres de noblesse au produit (il existe aussi une gamme grand public, Kasumi standard). Depuis 2010, elle est remplacée par Masterpiece, qui signifie "pièce de maître", une version encore plus aboutie et toujours fabriquée par les plus expérimentés maîtres couteliers de Seki. "
Tout ce que je peux dire, pour y être allé, c'est que les feuillards de sanmai arrivent par tonne. Comme la plupart des grandes marques industrielles ou semi industrielles, au mieux, ils estampent du feuillard et font en interne toute les opérations, au pire, ils ne sont que des monteurs. Et au dernier rang, il y a les marques qui reçoivent tout fait. Seki est comme Thiers, il y a un réseau de fabricants spécialisés et presque tout sort du même endroit, l'estampage chez l'un, le manche chez l'autre, l'affûtage est fait par des spécialistes, parfois salariés de l'entreprise, parfois sous-traitants. Kazumi est une des marques de l'industriel Sumikama.
C'est tout le problème avec les "spécialistes" du couteau japonais qui essayent de mystifier une clientèle parfois un peu crédule. Si on lit bien l'argumentaire de l'importateur, on pourrait presque croire que c'est entièrement fait à la main … On emploie de grands mots dont on ne connaît pas la signification : gravure à l'acide, damasquinage, etc...
Et en plus, ils prennent le client pour un ignare, allant jusqu'à traduire "masterpiece", au cas où on aurait traduit par "Maître pisseur".
Et au final, il y a un mot qu'on ne lit pas, c'est le mot inox ou damas inox. A vouloir trop en faire, à vouloir faire croire qu'il s'agit d'un mythique damas forgé, à la bonne lune, avec un marteau béni par les moines et tout et tout, gravé à l'acide par un maître es damasquinage de la 175ème génération...
Bref, c'est du "banal" sanmai -damas inox 16 couches de chaque côté et coeur en VG10, qui vient directement en feuillard de Takefu ou Sanjo, ou Seki, comme tous les fabricants japonais en utilisent (et les plus malins, pour se distinguer nous en rajoutent en parlant de cobalt, de molybdène modifié et de sboubidou magique transmis par la marraine par alliance de l'arrière petit fils de Myamoto (en fait on n'est pas certain, c'était peut-être son voisin, mais c'est pareil …).
Quand j'étais sur la côte ouest du Japon et que je parlais de certains gros fabricants réputés, à des aciéristes et autres sous traitants de l'industrie coutelière, j'ai eu droit à des réponses assez surprenantes du genre : "parfois, c'est fait ici et parfois, c'est fait en face (en regardant en direction de l'Ouest …).
Bref, il y aurait beaucoup à dire … La mode du couteau japonais fait qu'on est prêt à tout au niveau du marketing, pour faire mieux que le voisin.
Pour en revenir à ces taches suspectes, je ne sais quoi dire. J'ai déjà vu des damas inox se piquer au niveau des soudures, mais pas à cause de la simple humidité. Plutôt à cause de l'acidité d'un aliment ou d'un autre (la viande est très acide).
J'ai mis à disposition de me petite famille une paire de Tojiro du même acier (sanmai damas inox vg10) et un petit Misono, dont ils se servent tous les jours, pour tout et n'importe quoi, pour moi, ce sont des couteaux que j'ai sacrifiés, donc je ne m'en occupe pas (sauf pour les passer à la pierre de temps en temps). Et bien, pas une piqure de rouille en 3 ans, des dents sur le fil, ça oui !!!
Pwet Pwet, hier, j'ai reçu les Ryusen, Blazen, Yoshikane et Tadafusa … et ça a l'air de dépoter !

Au fait, c'est une tache marron … Devant ou derrière ?
